Aller au contenu principal

Redécouvrir Rosa-Bonheur

Le musée-atelier Rosa-Bonheur à Thomery (Seine-et-Marne) a ouvert en 2018. Qui était cette peintre animalière et sculptrice mondialement reconnue au XIXe siècle ?

Conservé comme un sanctuaire par ses héritiers depuis son décès en 1899, la demeure de l’artiste Rosa Bonheur, le château de By à Thomery (Seine-et-Marne), a ouvert ses portes en juin dernier. Son portrait, sourire en coin, trône dans son atelier.

Tombée dans l’oubli, cette artiste peintre animalière et sculptrice a été mondialement reconnue au XIXe siècle. Elle fut le fer de lance dans de nombreux domaines (écologie, féminisme, valorisation des races…).

En France, seule l’école vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) s’intéresse encore à son œuvre notamment pour retrouver des races disparues. « À travers sa façon de peindre, elle veut montrer la perfection de l’animal et le peindre sans sa naturalité. Le meilleur exemple : le tableau Labourage nivernais exposé au musée d’Orsay où les animaux et les hommes apparaissent ensemble mais ces derniers sont juste esquissés », note Katherine Brault, nouvelle propriétaire du musée-atelier de Rosa Bonheur.

Dès son premier grand succès — la toile Le marché aux chevaux, actuellement exposée au Metropolitan museum of art de New York —, elle quitte Paris pour s’installer à Thomery avec sa ménagerie (deux cents animaux) en 1861.

En 1865, elle y accueille l’impératrice Eugénie, venue lui remettre la Légion d’honneur. C’est la première femme artiste à recevoir cette distinction, elle qui a connu une ascension fulgurante avec ses premières commandes de l’État à 24 ans.

Issue d’une famille modeste, Rosa Bonheur s’est élevée au plus haut, seule, avec ténacité.

L’artiste, qui se voyait comme une vestale ayant pour mission d’élever la femme à un niveau supérieur, demande même l’autorisation de porter des pantalons, plus pratiques pour réaliser de grandes toiles et pour se rendre sur les foires aux bestiaux et dans les abattoirs, des lieux prohibés pour les femmes.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publiez votre annonce judiciaire et légale
Le journal Horizons dispose d'une plateforme en ligne dédiée à la saisie des annonces judiciaires et légales, accessible à tous…
Du lait aux noisettes, Loïc et Alexandrine Chocat ont su se réinventer. Avec leurs enfants Benjamin et Pauline sur la ferme, et Antonin prêt à les rejoindre, l’histoire familiale continue de s’écrire.
Une famille unie par le travail et portée par la noisette
À Malleroy, à l’est du Loiret, Loïc et Alexandrine Chocat ont su faire évoluer leur ferme familiale avec courage et bon sens.…
Publicité