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Réduction des gaz à effet de serre : le défi de demain pour l'agriculture

Dans le cadre de l’élaboration de l’Agenda 2030 en agriculture, la chambre d’Agriculture et le conseil départemental de Loir-et-Cher ont organisé une conférence autour de la thématique des énergies et du climat, vendredi 20 octobre à Blois.

L’Agenda 41 à l’horizon 2030 élaboré conjointement par la chambre d’Agriculture et le conseil départemental de Loir-et-Cher comprend trois axes majeurs qui sont l’attractivité, les énergies et le climat, ainsi que la transition des systèmes. Dans le but de faire émerger des solutions pour l’avenir, une conférence autour de la thématique des énergies et du climat a été organisée vendredi 20 octobre au Crédit agricole de Blois. « L’agriculture est une solution pour la captation et le stockage du carbone. Le monde agricole a un rôle de solution à jouer sur les gaz à effet de serre », a précisé en préambule Arnaud Bessé, président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.

Réduire les émissions de 46 %

L’alimentation représente un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales avec 18 milliards de tonnes de CO2 émis par an. En France, 169 millions de tonnes de CO2 sont émises par an pour l’alimentation, ce qui est de l’ordre de 30 % des émissions totales. « Au sein de l’alimentation, c’est l’agriculture qui émet le plus de gaz à effet de serre », précise Clément Ory, du cabinet de conseil Carbone 4. 

Toutefois, on remarque que l’agriculture en France n’émet pas seulement du CO2 mais aussi du méthane (CH4) et du protoxyde d’azote (N2O). « Parmi les gaz à effet de serre qu’émet l’agriculture, 13 % uniquement concerne le CO2 alors que le méthane est de l’ordre de 45 % et le protoxyde d’azote de 42 % », détaille Clément Ory. Le secteur agricole en France a pour objectif de réduire de 46 % ses émissions et ainsi devenir une solution pour la réduction des gaz à effet de serre, notamment en augmentant le stockage carbone des sols d’ici à 2050.

Des leviers d’action

Afin de pouvoir atteindre les objectifs fixés, des leviers d’action ont été définis. « Quand on sait que les émissions liées aux engrais représentent la majorité des émissions pour les céréales, la réduction de la quantité d’engrais utilisée est un axe plus que prioritaire », affirme Clément Ory. De même selon lui, avec un climat qui change voire plutôt se dérègle, au-delà de s’adapter, le milieu agricole se doit de mettre en place des pratiques d’atténuation afin d’éviter le scénario catastrophique de + 8,5 °C d’ici à 2100.

« Il serait intéressant de pouvoir mettre en place des cultures dites bas intrants comme le lin, le chanvre ou encore le miscanthus. Avant les cultures de printemps, il existe aussi la solution des légumineuses dans le but de favoriser les couverts », préconise Christophe Beaujouan, conseiller environnement et énergie à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher. D’autres solutions ont été abordées, notamment pour le secteur de l’élevage avec une augmentation de la proportion de fourrage afin d’utiliser plus de prairies qu’aujourd’hui, ou encore la plantation de haies.

Trouver des solutions

À la suite de la conférence, huit élus du conseil départemental et huit autres de la chambre d’Agriculture se sont réunis durant l’après-midi pour élaborer des solutions pour l’avenir. Pascal Huguet, vice-président du Département, a conclu la matinée : « Nous allons travailler ensemble pour trouver des solutions car nous devrons toujours nourrir nos habitants avec une agriculture productive tout en étant respectueuse de l’environnement ».

Un moment convivial a permis de clore la conférence et ainsi continuer de nourrir de riches échanges.

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