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Foncier
Safer 28 : Étienne Foisy quitte la présidence du comité technique

La réunion du comité technique de la Safer d'Eure-et-Loir, le 2 juillet à Chartres, a été la dernière pour son président Étienne Foisy, après vingt ans de présidence.

Mercredi 2 juillet, à Chartres. François Jeannot (à gauche), directeur du comité technique de la Safer d'Eure-et-Loir, et Étienne Foisy (à droite) qui quitte la présidence du comité technique de la Safer d'Eure-et-Loir après vingt ans d'exercice.
Mercredi 2 juillet, à Chartres (Eure-et-Loir). François Jeannot (à gauche), directeur du comité technique de la Safer d'Eure-et-Loir, et Étienne Foisy (à droite) qui quitte la présidence du comité technique de la Safer d'Eure-et-Loir après vingt ans d'exercice.
© H.C. - Horizons

Une page se tourne… Le comité technique de la Safer d'Eure-et-Loir, dirigée depuis octobre dernier par François Jeannot, s'est réuni mercredi 2 juillet à la chambre d'Agriculture à Chartres. Un moment un peu particulier puisqu'il s'agissait de la dernière réunion pour son président, Étienne Foisy, qui est resté en fonction à ce poste durant vingt ans.

Prise de responsabilité

« Je suis venu à cette fonction à la Safer après avoir pris des responsabilités comme président du canton Jeunes agriculteurs de Cloyes/Arrou en 1990, rembobine-t-il. Ensuite, en 1992, j'ai pris la présidence du canton pour la FDSEA. Au syndicat, je suis rentré dans la commission des preneurs, c'est là que j'ai rencontré Yvon Lesimple. J'ai siégé aux tribunaux paritaires de Châteaudun. Le foncier me plaisait… Je ne connaissais rien à la Safer mais j'ai accepté de succéder à Yvon Lesimple à la présidence du comité technique en 2005 ».

Le comité technique a analysé, discuté et voté sur de nombreux dossiers durant ces vingt ans. « J'avais un devoir de neutralité. Il y aura toujours des débats sur ces questions de foncier agricole. J'ai vu passer de très gros dossiers : 1 500 hectares à Champrond-en-Gâtine, une ferme de Fresnay-l'Évêque qui intéressait cinquante candidats… À une époque, il y en avait toujours beaucoup, aujourd'hui, ce sont les banques qui éliminent les candidats avant le comité technique. Les dossiers sont devenus très lourds », constate-t-il.

Fidèle à ses principes

Au fil de son mandat, Étienne Foisy a toujours été fidèle à ses principes : « J'ai reçu des coups de téléphone mais j'ai toujours répondu qu'il n'y aurait jamais de passe-droit. Par ailleurs, ma position a toujours été de dire quand quelqu'un avait déjà beaucoup de terres… J'ai préféré mettre en avant les plus petites structures. Beaucoup de soucis peuvent aussi se résoudre ensuite via des échanges ».

Son expérience à ce poste lui permet aujourd'hui de faire quelques constats : « Souvent, les agriculteurs évoquent la responsabilité de la Safer sur certains dossiers alors qu'elle ne fait que suivre des procédures de la DDT, respecter des schémas, des notes… Par ailleurs, j'aimerais que dans le cadre d'une future loi agricole, les syndicats fassent évoluer certaines choses. Par exemple, la double activité est pénalisante pour quelqu'un qui veut reprendre, elle est comptabilisée comme un quart d'UTA* et donc le candidat n'est pas retenu. Ou encore revoir la grille des coefficients ».

Selon lui, « on dit beaucoup que les terres sont chères en Eure-et-Loir. Mais ce n'est pas la Safer qui fait monter les prix, plutôt le fait qu'il y a toujours quelqu'un prêt à mettre 20 % de plus que les prix qui se pratiquent aux alentours. La Safer a des références de prix mais ne peut rien contre ça, c'est la loi. Et c'est ce qui fait monter les prix du foncier… ».

Au terme de ce mandat, Étienne Foisy tient à remercier les membres du comité qui se sont succédé sur ces vingt ans, les présidents et le conseil d'administration de la FNSEA d'Eure-et-Loir « qui m'ont fait confiance et n'ont jamais exercé de pression », les responsables et le personnel de la Safer : « sans les conseillers fonciers sur le terrain nous ne pourrions rien faire ». Il ajoute que les relations avec les notaires ou les collectivités territoriales ont toujours été bonnes.

Une belle expérience

Finalement, « ça a été une belle expérience. On rencontre des personnalités. Je garderai le souvenir de la bonne entente avec le Département et Chartres Métropole pour trouver très rapidement les 660 hectares de réserve nécessaires à la future autoroute. Et via des Contrats moyenne durée (CMD), tout est cultivé. Avec des gens intelligents, on arrive toujours à discuter ».

En attendant la nomination d'un nouveau président lors de la prochaine réunion du comité technique lundi 22 septembre, c'est le président de la Safer du Centre, Daniel Delorme, qui assurera l'intérim.


*Unité de travail annuel.

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