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Services
Se faire remplacer pour goûter à des vacances bien méritées

Les Jeunes agriculteurs ont mis en place un Service de remplacement destiné aux chefs d'exploitation. Un dispositif qui leur permet de faire face à des situations compliquées ou de profiter d'un moment de repos.

Tous les chefs d'exploitation et leurs ayants droit peuvent se faire remplacer. Il ne faut pas hésiter à se renseigner.
Tous les chefs d'exploitation et leurs ayants droit peuvent se faire remplacer. Il ne faut pas hésiter à se renseigner.
© FNSEA41

Ah, l'été… son soleil, sa chaleur… l'envie de se détendre et oublier la vie de la ferme… Un doux rêve quand on est agriculteur ? Certainement pas, car les Jeunes agriculteurs ont mis en place, il y a trente ans, un dispositif permettant aux chefs d'exploitation, conjoints collaborateurs et aidants familiaux de se faire remplacer pour des vacances mais aussi lors d'accidents de la vie.

Des Services de remplacement avaient alors été créés à l'échelle d'un ou plusieurs cantons. « Ils s'engagent à l'année à remplacer les chefs d'exploitation et les ayants droit lors de congés, d'une maladie, d'un accident ou des absences liées à leurs responsabilités dans des structures agricoles. Il ne s'agit en aucun cas de remplacer des salariés agricoles ou de s'occuper d'un surplus de travail. Dans pareil cas, il faut recourir au groupement d'employeurs », explique Rémy Dubois, chargé de mission régional à la FNSEA Centre-Val de Loire.

Des remplacements courte durée

Sur les cinq Services de remplacement qui couvrent tout le département, quatre fonctionnent en mode fermé, « c'est-à-dire qu'il faut adhérer si on est intéressé par le dispositif », ajoute Rémy Dubois. Les exploitants qui hésitent à intégrer une telle structure peuvent alors se tourner vers le SRJA 41, qui offre les mêmes prestations. « Nous avons pour vocation à gérer deux aspects du remplacement. Le premier volet concerne des besoins ponctuels : la maladie sur une courte durée, l'accident, les vacances, les congés maternité et paternité. Là, nous avons recours à du personnel en CDD car la mission se veut occasionnelle. Le second volet porte sur le remplacement planifié au sein d'un groupe d'agriculteurs qui s'est au préalable constitué. Cette fois-ci, le personnel est en CDI. L'avantage, c'est qu'il connaît les exploitations où il travaille », détaille Hugues Savar, animateur du Service de remplacement. L'inconvénient de cette formule, c'est qu'un nouvel adhérent aurait des difficultés à intégrer l'un des groupes, étant donné que les besoins en salariés ont déjà été définis.

De nombreuses aides non sollicitées

L'agriculteur intéressé pour se faire remplacer devra donc se tourner vers la première formule, sachant que « quatorze jours de congés peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt selon certaines conditions », rappelle Rémy Dubois. Dans les faits, les agriculteurs partent quatre jours, voire une semaine, le problème de s'éloigner de la ferme touchant principalement les éleveurs.

Le service peut être facturé à l'heure et de nombreuses aides existent, attribuées par le conseil régional, la MSA, les assureurs…, qui permettent de réduire le coût du remplacement. « Une journée s'élève à 80 euros en moyenne après déduction des aides, car autrement le prix d’une journée de remplacement HT est de 129,50 euros pour sept heures de travail », indique le chargé de mission. Les accidents et la maladie sont remplacés sur une durée de huit jours environ. Globalement, les Services de remplacement sont utilisés à hauteur d'un tiers chacun pour la santé, les congés et les congés maternité et paternité. « Le reste concerne les mandats et les ­réunions », précise Rémy Dubois.

 

Découvrir les métiers agricoles

Effectuer divers remplacements de courte durée dans des exploitations différentes permet à une personne de découvrir la variété des métiers agricoles. « Au travers de ces multiples expériences, quelqu'un souhaitant s'installer peut constater ce qui lui plaît et ce qui ne lui convient pas », fait remarquer Rémy Dubois.

 

Ils se font remplacer

Élodie Tetenoire a repris une exploitation de production fromagère avec trois autres associés. Et elle a également maintenu l'adhésion au Service de remplacement comme le faisaient les anciens propriétaires de la ferme, située à Couddes. Il faut dire que ses 220 chèvres et moutons nécessitent qu'on s'en occupe. « Sur les quatre exploitants, deux partent sur des salons, nous avons donc bien besoin d'aide quelques jours par mois », explique la jeune femme. La personne qui remplace les deux associés connaît déjà le lieu. Un atout pour Élodie, qui dit « n'avoir aucune inquiétude et être très sereine ».
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