Aller au contenu principal

Sebastian Grassl, agriculteur en Essonne... et en Bavière

Natif de la Bavière en Allemagne, Sebastian Grassl est arrivé en France en 1991. À Corbreuse (Essonne), il cultive trois cent quarante hectares.

Corbreuse (Essonne), le 9 juillet. Natif d’Allemagne, Sebastian Grassl est agriculteur en France depuis 1991.
Corbreuse (Essonne), le 9 juillet. Natif d’Allemagne, Sebastian Grassl est agriculteur en France depuis 1991.

À la veille de la moisson, Sebastian Grassl a rejoint sa ferme, située à Corbreuse dans l’Essonne et s’attèle à la préparation des machines. Depuis plus de vingt ans, ce natif de la Bavière partage son temps entre la France et l’Allemagne. 

« Je suis né dans une famille d’agriculteurs allemands et j’ai fait des études d’ingénieur agronome », raconte Sebastian. À la suite de ses études, après quelque temps passé à travailler dans l’exploitation allemande, l’agriculteur s’intéresse à la France et choisit d’y « investir », avec son père : « Notre famille a toujours eu un esprit ouvert, tourné vers l’Europe et nous avons choisi la France car les terres y sont vraiment bonnes pour l’agriculture. »

En 1991, Sebastian et son père acquièrent la ferme de Trouvilliers et ses trois cent quarante hectares. « Nous y cultivons du blé, du colza, du maïs et des betteraves », précise le quadragénaire qui affirme avoir reçu « un très bon accueil des voisins et des autres agriculteurs », alors même qu’il parlait à peine quelques mots de français. 

« J’ai aussi trouvé en France de vrais atouts. L’agriculture y est compétitive, les structures commerciales et les concessions sont bonnes et il y a aussi de bons conseils techniques », rapporte celui qui est adhérent aux Cercles des agriculteurs de Dourdan-Limours. 

Pour s’occuper de l’exploitation lorsqu’il est dans sa ferme allemande, Sebastian Grassl a un salarié permanent sur l’exploitation et un saisonnier durant la moisson. Plus de vingt ans après, l’agriculteur dit « ne pas regretter du tout son choix de vie ». 

Interview : « En France, la réglementation est un peu plus compliquée »

Horizons : Pensez-vous qu’il existe une vraie agriculture européenne ?
Sebastian Grassl :
Oui, je crois car, pour tous, les règles sont dictées par Bruxelles. En revanche, d’un pays à l’autre, on ne part pas sur les mêmes bases pédo-climatiques. Les terres sont différentes, le climat, la quantité d’eau ne sont pas comparables et c’est cela qui crée des différences et joue sur la compétitivité et la performance. De ce côté-là, la France est vraiment bien lotie.

Quelles différences majeures observez-vous entre vos deux exploitations ?
Par exemple, l’application de la Pac est un peu différente. On peut, peut-être, dire qu’en France, la réglementation est un peu plus lourde et compliquée. Malgré tout, la France offre une liberté d’entreprendre qui est une grande force pour l’économie.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
Publicité