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Sécheresse : trois ministres en déplacement dans le Loiret

La Première ministre, la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, ainsi que le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire étaient en visite dans une exploitation du département, jeudi 26 mai.

À l'heure où vingt-quatre départements, dont le Loiret, ont déjà franchi le seuil d'alerte sécheresse, la Première ministre, Élisabeth Borne, accompagnée d’Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et de Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, se sont rendus, jeudi 26 mai, à l'EARL Les Marais, à Sandillon, afin de parler de ce sujet brûlant. En visite sur l'exploitation de 230 hectares de Valentin Caron et Aurélien Brunet, les trois ministres fraîchement élus ont longuement échangé avec les agriculteurs présents afin de « prendre des mesures pour gérer la ressource en eau et éviter que la situation ne soit ingérable cet été ».

Un premier contact dans le département

Installés depuis 2016 en polyculture céréalière (blé, orge, colza, maïs et tournesol) avec une diversification en fraises, asperges et tomates cerises, Valentin Caron et Aurélien Brunet doivent, comme beaucoup d'agriculteurs, faire face à la sécheresse et aux restrictions d’eau qui en découlent. Cette rencontre a été l’occasion pour les deux associés de faire visiter leur champ de tournesol particulièrement touché par les chaleurs. « Même avec un tour d’irrigation, les tournesols ont bien du mal à lever, explique Valentin Caron. Les agriculteurs doivent être considérés comme les autres utilisateurs d’eau ».

Durant cet après-midi, l’agriculteur loirétain a pu présenter aux différents ministres la typologie de son exploitation, les problèmes liés à l'eau qu’ils rencontrent et le fonctionnement d’un forage. Ce premier contact d'une heure et demie a donné bon espoir au Sandillonnais : « Les ministres ont affirmé la mise en place de Schémas territoriaux de gestion de l’eau adaptés à chaque territoire afin d'éviter des mesures généralistes qui ne correspondent pas à tous. De plus, le ministre de l'Agriculture connaît ces sujets. Si erreur il y a, ça ne sera pas par méconnaissance mais par enjeux politiques. Nous avons fait passer des messages, ils ont été entendus. Le monde agricole attend maintenant de voir s’ils ont été compris et quelles en seront les applications dans les mois à venir ».

400 millions d'euros pour les éleveurs

Ce temps d’échanges a été suivi par de nombreuses annonces de la Première ministre, notamment l'ouverture d'un guichet de demande d’aide à destination des éleveurs pour compenser une partie des surcoûts de l’alimentation animale à la suite de la guerre en Ukraine. Depuis lundi 30 mai, le gouvernement a donc alloué une aide exceptionnelle de 400 millions d’euros, complétée de 89 millions d’euros de réserve de crise européenne, selon la note de service de la Directrice générale de FranceAgriMer. La cheffe du gouvernement a ajouté que « partout où ça se justifiera », le dispositif des calamités agricoles pour les fourrages sera activé.

Enfin, Élisabeth Borne a assuré que son gouvernement allait « poursuivre le grand chantier de la réforme de l'assurance récolte », afin que « le nouveau dispositif s'applique à partir du 1er janvier 2023 », selon nos confrères de Tribune Hebdo.

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