Aller au contenu principal

Développement
Semence: c'est le bon moment

La céréaliculture écartelée entre environnement et économie est en mal de diversité alors que chaque année, en Région Centre, plus de deux milles hectares d'offres en multiplication ne trouvent pas preneur.

© Loiret agricole et rural

L'épisode colza 2013 a mis à nu les failles d'un système trop intensif. Système qui brave les règles fondamentales de l'agronomie comme l'équilibre des assolements, les rotations longues, l'alternance des cultures de d'automne et de printemps ou l'implantation de pérennes.

Le choc des cultures

Ce concept agricole moderne concentre toutes les inquiétudes. Le rendement est maintenu avec des intrants de plus en plus chers. Carburants, fertilisants, phytosanitaires et mécanisation; tout le monde se sert et le paysan se serre chaque année davantage la ceinture. Pour l'heure la marge est encore au rendez-vous, par le jeu d'un diptyque aides-prix, mais pour combien de temps encore ? dans une nouvelle PAC basse de plafond. Nul n'ignore que cette filière aux pieds d'argile devra à terme affronter des tempêtes économiques. L'armée des agents du développement se bat sur tous les fronts, souvent avec succès. Techniques alternatives, dosage savant des pesticides, optimisation des prix de vente, rien n'est laissé au hasard malgré d'incessants zigzags techniques. Les analyses sont stimulantes mais ce que racontent les imprévisibles résultats est quelquefois navrant. L'allongement des rotations que suggère une agriculture plus autonome fait peu d'adeptes chez les céréaliers et pour cause. La panoplie des espèces disponibles qui se comptent sur les doigts d'une main se brise ainsi sur le pavé des bonnes intentions.

L'inversion des préjugés sur la semence

Sans prétendre à changer le plomb en or, la culture de semence peut répondre à notre problématique. Hors les irréductibles, la production de graines et plantes séduit chaque année un peu plus de pionniers de l'innovation. Les plus anciens d'entre nous savent que l'introduction d'une nouvelle plante cultivée jouit d'une sorte d'état de grâce côté adventices, maladies ou même productivité. L'effet précédent blé des légumineuses, graminées, protéagineux ou autres potagères n'est plus à démontrer. L'équipement irrigation, avec de petites quantités d'eau sur petites graines peut rapporter gros. Pour une valeur ajoutée comparable la consommation d'eau est sans commune mesure avec les besoins diluviens d'un maïs. Contrepartie de la nouveauté la conduite est parfois à risques, certes. Mais loin des clichés autrefois émaillés d'échecs la semence n'est plus une liaison dangereuse. Hissant la réussite au-dessus de toutes les valeurs, les firmes semencières assurent sans compter un appui technique remarquable. Quant à l'incertitude prix, le contrat met le multiplicateur à l'abri. Certaines espèces demandent de l'équipement dont le coût est toujours moins douloureux en collectif. Par ailleurs les aides publiques peuvent atteindre 30% du montant de l'investissement (35% en CUMA). Enfin certaines banques soucieuses d'accompagner le marché agricole s'engagent pour ce type de projet.

Informations pratiques

Date : jeudi 28 novembre.

Heure : de 9h30 à 17h.

Lieu : Cité de l’agriculture, 13 avenue des Droits de l’Homme à Orléans.

Entrée libre.

 

Pour plus d’informations, contactez Christine Lopez à la Chambre d’agriculture du Cher 02.48.23.04.53 ou par mail à l’adresse suivante c.lopez@cher.chambagri.fr.

 


Un forum le 28 novembre à Orléans pour découvrir le métier de multiplicateur.

Des conférences se dérouleront le matin avec une présentation de la filière en Région Centre, ses ratios économiques, son accompagnement technique et financier. L’après-midi, les visiteurs pourront échanger dans un espace de discussion avec dix-sept établissements semenciers sur les différentes espèces de semences : céréales, graminées, légumineuses, fleurs, plants de pomme de terre, potagères, protéagineux, sorgho, tournesol et colza.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité