"Semer et récolter" en avant-première à Chartres
Le film documentaire Semer et récolter d'Éric Le Roch a été présenté en avant-première au cinéma Les Enfants du paradis à Chartres, mardi 4 novembre.
Le film documentaire Semer et récolter d'Éric Le Roch a été présenté en avant-première au cinéma Les Enfants du paradis à Chartres, mardi 4 novembre.
Le réalisateur Éric Le Roch promène son documentaire Semer et récolter de salle en salle dans la région. Il est ainsi mardi 4 novembre au cinéma chartrain Les Enfants du paradis, en compagnie d'un de ses protagonistes, Mathieu Jauneau, et des responsables du Crédit agricole qui lui ont donné un coup de pouce pour lancer le projet.
Sur des agriculteurs
Près de 200 personnes assistent à la projection du film qui illustre le quotidien de trois familles d'éleveurs percherons durant une année. « Ce n'est pas un film sur l'agriculture mais sur des agriculteurs », prévient son réalisateur avant que les lumières ne s'éteignent.
Ce que montre Semer et récolter est toujours juste. Les protagonistes sont filmés à hauteur d'homme, dans la réalité de leur quotidien professionnel et familial, avec tout ce qu'il comprend de difficultés, d'aléas, de sincérité, de justesse et de bons moments. Le film compte quelques scènes marquantes, comme lorsque le vétérinaire pratique une césarienne sur une vache qui ne parvient pas à vêler. Et des images fortes comme ces plans serrés sur les visages des anciens qui regardent leur monde se transformer. Ou encore celles d'un bonheur simple lors d'un mariage, du fou rire d'un enfant, ou encore quand s'exprime la solidarité nécessaire entre agriculteurs réunis autour de certains chantiers…
À l'issue de la projection, un temps d'échanges est organisé avec la salle. Éric Le Roch explique alors ce qui l'a déterminé à réaliser ce film en dépit du fait que personne dans le milieu de la production n'était prêt à financer ce projet à priori sans relief. Seul le Crédit agricole, par le biais d'une astuce, car elle ne fait d'habitude pas ce genre de choses, et avec sa volonté de montrer la réalité et son soutien au territoire, lui accordera de quoi amener son film au cinéma.
« Je suis parti avec l'envie de filmer mes voisins. Et je l'ai fait de façon très artisanale, avec juste 42 000 euros », précise le réalisateur qui ajoute qu'il tenait absolument à ce que ses « acteurs » soient associés aux éventuels bénéfices du film, chose très rare dans le domaine du documentaire. Mathieu Jauneau de son côté tient à remercier Éric Le Roch : « Car il nous a mis en valeur en montrant nos valeurs : le travail, la transmission, l'innovation. Les gens oublient comment les produits arrivent dans leurs assiettes », souligne-t-il.
L'avion a décollé
« Le film est bien reçu, nous avons du monde partout, se réjouit Éric Le Roch en aparté. Nous avons encore 70 projections prévues d'ici mars. L'avion a décollé ».