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Semis
Semis de colza : une trémie frontale pour une double opération

Semer son colza tout en le fertilisant en même temps de manière localisée : une pratique qu’a adoptée Guillaume Leroy, agriculteur à Écrosnes (Eure-et-Loir). Pour cela, il peut compter sur un matériel performant constitué d’une trémie frontale compartimentée, ainsi que d’un semoir de 6 mètres Amazone, qu’il utilise depuis quelques mois.

Limiter fortement les dégâts de larves d’altises ou de charançons du bourgeon terminal tout en atténuant le développement des adventices : les enjeux d’une croissance dynamique et soutenue du colza à l’automne sont nombreux. Obtenir un colza robuste se raisonne en amont de l’implantation d’après les préconisations de Terres Inovia, avec un semis précoce dans le but d’atteindre le stade 4 feuilles avant le 20 septembre. L’un des leviers réside dans la fertilisation.

Semoir + trémie frontale

Guillaume Leroy, jeune agriculteur à Écrosnes, en Eure-et-Loir, a investi il y a quelques mois dans un semoir de 6 mètres et dans une trémie frontale compartimentée d’Amazone. Il a pu réaliser ses premiers semis de colza avec son nouvel équipement en 2023. « Je peux désormais remplir la double trémie de graines de colza d’un côté, et d’engrais de l’autre. J’utilise un mélange d’azote et de phosphore en micro-granulés, que je mélangeais auparavant avec la bétonnière, avant d’investir dans la trémie compartimentée. Ça facilite donc l’opération. Je mets 40 kg de ce mélange pour 2 kg de colza par hectare ».

L’application de phosphore au moment du semis est particulièrement intéressante pour le colza, culture exigeante en nutrition phosphatée, surtout dans les parcelles à faible disponibilité, d’après Terres Inovia. Chez Guillaume Leroy, un comptage des siliques effectué au printemps dernier sur un échantillon de colza aurait montré l’intérêt de cette pratique.

D’autres techniques avec la trémie compartimentée

Autre avantage relevé par l’agriculteur eurélien : « Même en cas de sécheresse lors de l’implantation, la fertilisation localisée n’engendre pas de brûlures ». Avec sa trémie compartimentée, Guillaume Leroy peut en outre envisager d’intégrer d’autres techniques, tels que le semis de colza associé, par exemple avec une féverole.

Pour les semis de couverts composés de graines de tailles différentes, ce matériel pourrait également présenter un intérêt dès lors qu’une tête de répartition est installée pour alimenter le déchaumeur. D’un point de vue mécanique, l’agriculteur apprécie la meilleure répartition des charges permise par la trémie frontale, ce qui limite le tassement du sol.

Aussi, l’équipement lui permet d’effectuer le chargement de la trémie de manière plus aisée, en évitant certains actes de manutention. La visibilité à l’arrière pour surveiller les opérations de semis est également un atout. Petit bémol néanmoins lorsqu’il s’agit d’emprunter les routes de campagne et de traverser des villages pour se rendre sur des parcelles situées à quasiment 20 kilomètres du siège d’exploitation. La visibilité à l’avant du tracteur constitue un inconvénient, en partie compensé par la présence de caméras installées à plusieurs endroits sur la trémie.

Mais globalement, l’ensemble composé du semoir de 6 mètres et de la trémie frontale d’Amazone répond bien aux besoins de Guillaume Leroy pour effectuer les semis de ses cultures de blé, orge, colza qu’il exploite sur 450 hectares, avec des terres plutôt argileuses et hydromorphes.


Cet article fait partie d'un dossier Semis

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