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Portrait
Soazig Seguis fait revivre l'auberge

Après plus de vingt ans dans le monde automobile, Soazig Seguis s'est mise au défi de redonner vie à l'ancienne auberge de son village, Choisel (Yvelines), renouant ainsi avec ses premières amours, l'hôtellerie.

C'est un drôle de contexte pour se lancer dans une aventure d'hôtellerie/restauration et pourtant, depuis quelques mois, c'est bien le pari fou de Soazig Seguis et la mairie de Choisel (Yvelines).

Alors que les restaurants sont fermés depuis l'automne, ils ont eux rouvert l'auberge du village depuis le mois de décembre. Limités pour le moment à la vente à emporter, le succès est déjà au rendez-vous.

Tout commence à la veille du premier confinement, en mars 2020 lorsque la municipalité lance un appel à candidatures pour la gérance de la future auberge. Soazig, habitante du village, voit là sa chance de revenir à son métier de cœur, l'hôtellerie/restauration.

Alors, après vingt ans passés dans le monde de l'automobile, elle fait acte de candidature. « J'ai imaginé un lieu de restauration mais aussi de rencontre. J'ai souhaité apporter une vraie dimension sociale à la réouverture de cette auberge », insiste la quadragénaire qui, peu avant l'été, finit par recevoir le feu vert de la mairie.

Ainsi est née l'Auberge des trois hameaux — Choisel étant composé de trois hameaux : le village, La Ferté et Herbouvilliers — avec sa grande salle de cinquante couverts, sa cuisine ouverte, son salon de thé, son vaste jardin et, à l'étage, son gîte de six personnes qu'elle loue à la nuitée ou à la semaine.

« La bâtisse a eu la fonction d'auberge jusqu'en 1960, raconte Soazig, c'était l'Auberge de Pépin. Certains habitants s'en souviennent bien ici. Puis elle est devenue une simple maison d'habitation. Lorsque les occupants sont décédés, les héritiers ont mis en vente et la mairie a exercé son droit de préemption dans l'objectif de recréer une auberge ».

Le bâtiment est donc désormais propriété de la municipalité qui a fait d'importants travaux après l'achat pour lui redonner sa fonction d'auberge. De son côté, Soazig Seguis a investi dans le matériel pour l'aménagement intérieur et l'équipement de la cuisine.

Si la salle n'a pas encore accueilli ses premiers clients, le chef, ­Stéphane Porte, lui, est aux fourneaux depuis un moment déjà. « Nous sommes ouverts du jeudi au dimanche et nous proposons un menu unique différent tous les jours qui est 100 % de saison et élaboré avec des produits français au maximum », souligne la gérante qui a immédiatement mis en place un système de consigne pour le contenant du plat principal.

« Les clients ont de suite adhéré et nous demandent de faire pareil pour l'entrée et le dessert », s'enthousiasme Soazig.

L'entrepreneuse compte en moyenne une trentaine de commandes par jour, « un succès inespéré qui se confirme au fur et à mesure des semaines ». Elle espère désormais pouvoir ouvrir son restaurant au plus vite et qu'enfin l'auberge anime le centre du village.

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