Soufflet inaugure un nouveau terminal céréalier à La Rochelle
Le groupe Soufflet a inauguré le 23 mars dans le port de La Rochelle un terminal céréalier ultra-moderne.
Représentant un investissement de 32 millions d'euros, la principale avancée de ce nouveau terminal est le fait qu'il est « bord à quai », c'est-à-dire qu'il donne directement sur la mer, a expliqué Jean-François Rabu, directeur de la Socomac La Rochelle, filiale du groupe Soufflet. Ce qui permet un gain de productivité, alors que les céréales françaises sont fortement concurrencées par les origines mer Noire et Argentine. « Jusqu'alors, les terminaux du groupe à la Rochelle étaient situés à un kilomètre des bateaux », a-t-il poursuivi. Le nouveau silo a une capacité de 63 000 tonnes et vient compléter deux autres plus anciens, pouvant accueillir plus de 120 000 tonnes. Désormais, tous les déplacements du grain se font sur tapis roulant.
« Avant, on utilisait une noria de camions qui tournait de 5 heures du matin à 21 heures », a raconté Jean-François Rabu, se réjouissant de pouvoir faire rapidement « des économies de gasoil et de CO2 ». « On va pouvoir charger, avec des cadences qui vont plus que doubler par rapport à ce qu'on avait avant, des bateaux de 60 000 tonnes », a indiqué à l'AFP Jean-Michel Soufflet, président du directoire du groupe. Selon lui, ce nouvel équipement va également permettre de doubler le recours au fret ferroviaire, de 15 % à 30 %, soit l'équivalent de 500 trains par an. Le groupe prévoit de réduire fortement le nombre de camions, grâce à son installation « bord à quai » : « Le brouettage sera diminué des deux tiers, soit l'équivalent de 30 000 camions en moins chaque année sur le port », a affirmé le patron du groupe familial dans son discours d'inauguration.
De la Rochelle, « nous expédions à 80 % » vers des pays hors UE, a précisé Jean-François Rabu. Principalement en Afrique de l'Ouest. Au total, plus de 2 millions de tonnes d'export sont visées chaque année. Soufflet, qui se présente comme le premier exportateur de céréales françaises, revendique plus de 20 % des expéditions maritimes.