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[Spécial « enseignement »] Élèves et agriculteurs, ensemble pour développer le territoire du Perche

Les élèves du BTSA ACSE de Montoire-sur-le-Loir œuvrent avec le GDA de Droué-Mondoubleau et la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher pour essayer d’agir positivement sur l’agriculture du Perche.

La Classe de BTSA ACSE première année a fait sa rentrée lundi 3 septembre au CFA de Montoire-sur-le-Loir.
La Classe de BTSA ACSE première année a fait sa rentrée lundi 3 septembre au CFA de Montoire-sur-le-Loir.

Depuis plusieurs années, le CFA agricole de Montoire-sur-le-Loir collabore avec la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher. Pour cette rentrée scolaire, le GDA de Droué-Mondoubleau, par l’intermédiaire de son projet ADN Perche, va collaborer avec les élèves en BTSA Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole (ACSE) pour « imaginer l’agriculture du Perche et agir sur son devenir ».

Dans le cadre du module Territoire, la vingtaine d’élèves de première année du BTS vont travailler sur le projet Échanges paysans, qui vise à promouvoir et développer les relations et les échanges entre les paysans du Perche. 

Chapeautés par les formatrices Myriam Demoly et Marie-Josée Lhomme et par les conseillers de la chambre Vincent Rigal et Olivier Mullier, les jeunes ont pour mission de rencontrer les agriculteurs et de synthétiser leur interview en un article de presse.

« Ça les met dans le bain ! Ça leur permet de se poser les bonnes questions pour l’avenir, souligne Vincent Rigal. C’est important de se mettre en conditions, dans leur milieu de travail, de voir les difficultés, discuter avec les agriculteurs et créer du lien ».

« Plutôt que d’appréhender la chose de façon théorique avec des cours magistraux, on demande aux jeunes d’aller sur le terrain, de rencontrer les agriculteurs, affirme Myriam Demoly, formatrice ESC - français. C’est du concret. Un travail qui les concerne en tant que futurs exploitants sur le territoire ».

Par petits groupes, les BTS vont mener des entretiens semi-directifs auprès d’exploitants qui échangent déjà, mais aussi auprès de ceux qui n’échangent pas avec un travail centré sur leurs freins.

« Chaque enquête sera très centrée, cadrée par un thème et supervisée par un guide d’entretien, explique la formatrice. Le but est de laisser parler librement la personne, tout en l’orientant pour répondre aux questions qui sont sur le guide d’entretien ».

Ces enquêtes croisées, une fois analysées et conclues, vont aboutir à la rédaction de cinq articles diffusables dans la presse sur les thèmes : échanges paille - fumier, vente de fourrage, échange de terre, élevage des génisses, travail à façon. Si le projet avance dans les temps, plusieurs vidéos pourraient être réalisées sur la base de ce travail.

Les BTS deuxième année vont, eux, travailler sur le projet Viande bovine développement de la race saosnoise (typée percheronne). Cette étude a pour enjeux de développer un cheptel naisseur de saosnoises sur le secteur Perche, créer une relation entre le territoire et les éleveurs, bouchers, restaurateurs pour valoriser au mieux le potentiel de cette race et créer du lien, et enfin amener de la rentabilité à chacun des acteurs.

Dès ce mois de septembre, les élèves vont mener des enquêtes auprès des bouchers du secteur nord Loir (Droué, Mondoubleau, Montoire, Savigny et Vendôme), mais aussi des consommateurs.

« Le but est d’améliorer la rentabilité et la transmissibilité de l’élevage bovin allaitant en se basant sur le créneau de la qualité et de la relation directe entre éleveurs, bouchers et restaurateurs », précise Olivier Mullier.

Une intervention sur les qualités gustatives d’une viande est planifiée auprès des étudiants afin qu’ils sachent parler du produit. Le projet se terminera début 2019 autour d’une dégustation d’une vache saosnoise finie selon un cahier des charges élaboré conjointement par les différents acteurs du projet.

« On est à un tournant de l’agriculture, il faut trouver des solutions, utiliser ce que l’on a, mais aussi innover. Travailler conjointement avec la Chambre et le GDA permet d’être sur le terrain, d’impliquer les futurs exploitants, précise Myriam Demoly. À l’issue de ce projet, les BTS présenteront un dossier au GDA. Leur travail est utile, valorisé de A à Z. Ce n’est pas seulement un travail noté. C’est une bonne façon de former nos apprentis ».

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