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Stocker le carbone pour stopper le réchauffement climatique

À l’occasion de la Cop21, l’institut LaSalle Beauvais dévoile ses travaux sur la séquestration du carbone pour agir sur le réchauffement climatique.

La Cop21 pourrait être l’occasion de démontrer que l’agriculture peut être un levier efficace pour lutter contre le réchauffement climatique.

Elle peut, en effet, fonctionner comme « pompe à carbone » en stockant dans les sols les émissions de gaz à effet de serre des autres secteurs d’activité.

Les enseignants-chercheurs en agriculture de LaSalle Beauvais, par leurs travaux pédagogiques et leurs projets de recherche, participent au développement d’une gestion durable de la fertilité des sols cultivés qui peut améliorer la séquestration du carbone.

Ils s’intéressent notamment à établir la validation scientifique de pratiques telles que le semis direct sous couvert végétal (SDCV).

Celui-ci, associé à une absence de travail du sol et à une réduction de la consommation d’énergie fossile, est peu développé en France.

C’est une pratique très technique qui nécessite une approche intégrée (combinaison de systèmes hautement productifs en biomasse, d’une couverture végétale permanente, d’une fertilisation raisonnée...).

Les enseignants-chercheurs et les étudiants s’intéressent en particulier à l’effet des couverts sur les propriétés des sols. Ils bénéficient pour cela de données concrètes puisque la ferme d’application de LaSalle Beauvais consacre depuis quatre ans, cinquante hectares au SDCV. 

L’ensemble de ces travaux de recherche sur le SDCV permet également de soutenir le développement de cette pratique sur le territoire national.

Une autre approche de LaSalle Beauvais consiste à augmenter les stocks de carbone dans les systèmes de cultures par l’incorporation de matières organiques exogènes telles que les boues de stations d’épuration, les composts et le biochar.

Ce dernier, sorte de charbon de bois riche en carbone, est le résidu solide de la pyrolyse de la biomasse. Il présente la particularité d’être très peu dégradable et son application dans les sols permet d’y séquestrer le carbone des végétaux sur le très long terme. 

David Houben, enseignant-chercheur en sciences du sol et biogéochimie, consacre ses compétences en matière de recherche à cette approche : « Incorporé dans les sols agricoles, le biochar produit notamment à partir de co-produits végétaux présente plusieurs avantages. Il permet de valoriser les déchets de la biomasse, il séquestre le carbone et améliore la fertilité des sols en augmentant notamment leur capacité de rétention en eau et en éléments nutritifs et en favorisant l’activité biologique. Grâce aux développements générés par ces activités de recherche, cette technique à fort potentiel pourrait être utilisée par les agriculteurs dans les prochaines années. »

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