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Mobilisation
Stop aux entraves à la production

Répondant à l’appel lancé par la FRSEA et JA région Île-de-France, 150 agriculteurs se sont retrouvés dès 6 heures du matin jeudi 28 novembre pour une opération coup de poing devant l’Inrae* à Paris puis l’Anses** à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Cette action fait suite à celles du 18 novembre à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) et de l’hiver dernier, le choc de simplification promis par le gouvernement n’ayant pas eu lieu.

Ces deux lieux emblématiques étaient ciblés pour dénoncer les dérives de ces organisations et un dogmatisme vert qui gangrène l’agriculture.

Munis de parpaings, les manifestants ont monté un mur devant l’entrée de leur « institut agronomique qui ne sert à rien depuis trente ans », a souligné le président de la FRSEA Île-de-France, Damien Greffin. « Personne ici n'est capable de citer une action proposée par l'Inrae qui aurait permis que l'on soit plus résilient face aux nécessaires transformations à mener », a-t-il ajouté. Outre la multiplication des agences qui vivent sans cohérence, créant chacune une réglementation et surtransposant les normes, elles sont financées par l’argent public — 1,1 milliard pour ­l’Inrae — et n’apportent aucune clé aux agriculteurs dans la préparation des transitions nécessaires, selon les agriculteurs présents. « On travaille aujourd’hui pour l’avenir de l’agriculture, un fleuron de l’économie française qu’on sabote. On veut sauver notre métier », a martelé le secrétaire général de la FDSEA 77, Pascal Verrièle.

Les exploitants se sont ensuite rendus devant l’Anses à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) pour y déposer des cartons, enjoignant cette agence à déménager à Bruxelles pour rejoindre ses collègues européens afin que les agriculteurs français aient les mêmes outils que leurs voisins européens. Une petite délégation de manifestants a été reçue par le directeur de l'Anses, en poste depuis deux ans. Si cette rencontre a eu le mérite d’ouvrir le dialogue, militantisme des scientifiques et non-prise en compte de l’économie globale des exploitations apparaissent prégnants. « Il faut que ces agences prennent la parole pour rassurer l'opinion publique sur l'usage de certaines molécules », a estimé Damien Greffin.

La mobilisation n’est pas terminée, ont rappelé les responsables professionnels alors que l’incertitude politique actuelle risque de mettre à mal le travail réalisé.


*Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

**Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

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