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Les femmes en agriculture
Sylvie Perron, changement de cap à 40 ans

Sylvie Perron, éleveuse de vaches laitières à Lunay (Loir-et-Cher), s'est tournée vers l'agriculture à l'âge de 40 ans, après une première vie professionnelle. Zoom sur ce parcours singulier.

À Sainte-Anne (Loir-et-Cher), Sylvie Perron a changé de vie à 40 ans et a décidé de devenir agricultrice à plein temps au milieu des années 2000 aux côtés de son mari, Jean Perron.
À Sainte-Anne (Loir-et-Cher), Sylvie Perron a changé de vie à 40 ans et a décidé de devenir agricultrice à plein temps au milieu des années 2000 aux côtés de son mari, Jean Perron.
© L.B. - Horizons

Originaire de Vendôme et non issue du monde agricole, rien ne prédestinait Sylvie Perron à devenir agricultrice. Après un bac G1 en sténodactylo, elle travaille pendant vingt-trois ans dans un garage à Vendôme (Loir-et-Cher). « J'avais un bon niveau scolaire alors on m'a poussée à faire un bac, mais il est vrai que je m'ennuyais un peu », confie-t-elle. Son quotidien va changer lorsqu’elle emménage à Sainte-Anne. En intégrant le comité des fêtes de la commune, elle fait la connaissance de Jean Perron. Cette rencontre marque un tournant dans sa vie. Dès 2005, elle s’installe avec Jean sur l’exploitation et très vite, elle s’investit auprès des vaches et devient salariée du Gaec dès août 2006, après avoir quitté son emploi.

Le destin ?

Son attachement au monde laitier semble avoir été écrit d’avance. Son père, décédé à 50 ans, travaillait chez Bel, la laiterie à laquelle elle-même livre désormais du lait. « C'est un peu comme un signe du destin », précise-t-elle avec émotion. Elle se souvient encore aujourd’hui de son job étudiant qu’elle a effectué au sein de la laiterie lorsqu’elle était âgée de 17 ans.

En octobre 2014, Sylvie Perron franchit une nouvelle étape en devenant associée du Gaec, apportant 38 hectares de terre. Son attachement pour les vaches laitières de l’élevage est entier. « Dès mon arrivée, j’appréciais effectuer la traite et m’occuper du soin des veaux. J’ai toujours aimé le contact avec les animaux », raconte-t-elle. Toutefois, elle avoue en souriant : « Le tracteur, par contre, ce n’est pas pour moi, je laisse ça aux hommes du Gaec ».

Une agricultrice engagée

Proche de la retraite, Sylvie Perron n’est pas pressée d’arrêter : « J’aime ce que je fais, que ce soit l’administratif ou la gestion quotidienne de l’exploitation. On a toujours des projets au sein du Gaec, c’est motivant ». Outre son rôle d’agricultrice, elle s’engage activement dans plusieurs organismes. Elle siège au conseil des prud’hommes dans la section agricole en tant que représentante des employeurs et est vice-présidente du Syndicat conseil élevage lait de Loir-et-Cher. Elle est également impliquée au sein de la section des anciens exploitants agricoles de la FNSEA 41 et plus récemment à l’Amoma 41 (Association des membres dans l'ordre du Mérite agricole de Loir-et-Cher).

Une source d'inspiration

Pour son engagement au sein de l’agriculture, Sylvie Perron a été décorée du Mérite agricole, médaille qui lui a été remise le 7 février dernier. Son investissement a aussi été salué l’été dernier lorsqu’elle a été choisie pour porter la flamme olympique en tant que représentante des agricultrices du territoire, à Romorantin. « C'était une belle journée et un vrai honneur », confie-t-elle.

Son parcours atypique est une véritable source d’inspiration. « Je dis à toutes celles qui veulent se lancer qu'il faut y aller. Il ne faut pas hésiter. En tant que femmes, il faut qu'on s'assume. Si c'était à refaire, je le referais et j'en ferais encore davantage. Si à 20 ans, on m'avait dit que je serais au milieu des vaches, je ne l'aurais pas cru. Et pourtant, aujourd'hui, je suis certaine de faire le plus beau métier qui existe ».

Voir aussi Les femmes en agriculture

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