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Aviculture
Syndicat Malvoisine : 50 ans de valorisation en Label rouge

Le syndicat avicole Malvoisine a fêté ses 50 ans à l'occasion de son assemblée générale vendredi 13 juin à Maintenon.

Vendredi 13 juin, à Maintenon. Le syndicat avicole Malvoisine a tenu son assemblée générale dans une salle comble.
Vendredi 13 juin, à Maintenon. Le syndicat avicole Malvoisine a tenu son assemblée générale dans une salle comble.
© H.C. - Horizons

À l'occasion de ses 50 ans, le syndicat avicole Malvoisine était en région Centre, à Maintenon (Eure-et-Loir), vendredi 13 juin, pour tenir son assemblée générale. Un choix assumé alors que le Syndicat des volailles de l'Orléanais a rejoint la structure l'année dernière.

Les travaux ont justement débuté par une présentation de l'agriculture du territoire, « la troisième région la plus productrice de France, leader dans les fromages de chèvre et les semences », et du comité de l'Orléanais qui regroupe 58 producteurs de volailles Label rouge.

Maillage territorial

À la suite, le président, Jean-Pierre Desprez, et son secrétaire général, Gwénaël Trégaro, ont dressé un état des lieux sur l'ensemble des territoires couverts par le syndicat. « Nous célébrons aujourd'hui 50 ans de mobilisation pour la défense de la production de volailles fermières Label rouge. Nous réunissons à la fois des éleveurs mais aussi des couvoirs, des abattoirs, des fabricants d'aliments grâce à un maillage territorial impactant*. Pour l'année 2024, le syndicat Malvoisine comptabilise 7,6 millions de mises en place totales, soit 7 % du marché national. Parmi elles, nous comptabilisons notamment 6,8 millions de mises en place de poulets. C'est une filière qui se porte bien puisqu'elle représente 90 % des mises en place globales dans nos volailles Label rouge. À l'inverse, on observe une tendance plutôt baissière pour les pintades qui ne représentent que 700 000 mises en place dans notre syndicat. Les volailles festives, quant à elles, représentent chez nous 2 % des mises en place nationales avec 154 000 têtes en 2024 ».

Début d'année dynamique

Gwénaël Trégaro a ensuite présenté les perspectives 2025 avec « un début d'année dynamique qui prévoit une croissance des mises en place Label rouge de 13 %, soit 8,4 millions de mises en place avec une hausse marquée pour les poulets blancs et jaunes, une baisse pour les poulets noirs et un maintien des pintades ». La seconde partie de ces travaux est aussi consacrée aux perspectives de marché (voir ci-dessous).

À noter que dans son rapport d'activité, la directrice de la structure a évoqué la gestion de l'influenza aviaire, désormais considérée comme endémique sur le territoire. « Gérer les obligations d'enfermement fait partie de nos habitudes. Il existe toutefois des dérogations possibles pour les parcours réduits et compte tenu des attentes des consommateurs en matière de bien-être animal et d'accès à ­l'extérieur, nous vous encourageons à user de cette possibilité ».

*Le syndicat Malvoisine réunit les comités Nord-Picardie-Champagne, Auvergne, Velay, Forez, Orléanais, Berry-Gâtinais-Sologne, Rhônes-Alpes, Cévennes et Languedoc.

On s'accroche ou on décroche ?

Chercheur à l'Inrae*, Vincent Chatellier a tenu une conférence sur l'avenir de l'aviculture française.

Face à la concurrence, on s'accroche ou on décroche ? En marge de l'assemblée générale statutaire du syndicat Malvoisine vendredi 13 juin à Maintenon, la question était posée au chercheur de l'Inrae* Vincent Chatellier. Dans un état d'esprit résolument optimiste, il a analysé l'état du marché mondial, européen puis français faisant état d'une demande exponentielle des consommateurs ces vingt dernières années. « Nous aurons besoin de 20 millions de tonnes supplémentaires à horizon 2033 », a d'abord expliqué le chercheur, avant de poursuivre : « La France a diminué sa production de 20 % depuis 2000 quand la consommation a augmenté de 35 %. Néanmoins, dans les prévisions, l'Europe augmentera sa production en même temps que la consommation. Il y aura un maintien de l'équilibre offre/demande et les importations resteront stables. Après une année record d'importation en provenance de l'Ukraine, on observe déjà une baisse significative en 2024 ».

« La France a sa place dans cet échiquier. Il faudra défendre les cahiers des charges tels que les vôtres, note Vincent Chatellier. L'inflation a provoqué une hausse des prix alimentaires de 30 % ces dernières années, les Français n'ont jamais dépensé autant pour se nourrir. Néanmoins, la volaille fait partie des secteurs où l'inflation est contenue et est donc devenue un produit attractif pour les ménages ».

Enfin, le chercheur a livré quelques préconisations pour le développement de la filière, parmi lesquelles : « Veiller à l'aspect sanitaire et à la traçabilité ou encore concilier la production agricole et les performances environnementales ». « Il faudra prendre votre part dans l'internationalisation du marché, mieux faire connaître les modes de production de vos filières de qualité et encourager les investissements car, véritablement, on va manquer de poulaillers en France ! », a martelé le chercheur. Moralité : on s'accroche.

*Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.

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