Aller au contenu principal

Télescopiques électriques : prêts pour le terrain agricole ?

Silencieux, plus propres, mais souvent plus chers, les engins télescopiques électriques débarquent dans les exploitations. Mais tiennent-ils vraiment la distance face aux exigences du terrain ? Exemple avec le modèle MLT 625e de Manitou, le premier télescopique électrique dédié au marché agricole du constructeur français.

Manitou s’intéresse aux télescopiques électriques pour des usages agricoles. Les premières livraisons de Manitou MTL 625e en France sont prévues d’ici la fin de l’année.
Manitou s’intéresse aux télescopiques électriques pour des usages agricoles. Les premières livraisons de Manitou MTL 625e en France sont prévues d’ici la fin de l’année.
© Manitou

Face à la pression environnementale et à la montée en puissance des technologies propres, les constructeurs de matériel agricole misent de plus en plus sur des télescopiques électriques ou hybrides. Moins bruyants, plus respectueux de l’environnement, mais encore coûteux et parfois limités en autonomie : ces engins sont-ils réellement prêts pour affronter les réalités du terrain agricole ? Exemple avec le tout nouveau MLT 625e de Manitou avec lequel le constructeur français signe sa première entrée électrique sur le marché agricole.

Conçu pour une utilisation agricole, le modèle MLT 625e de chez Manitou fonctionne grâce à une batterie lithium-ion d’une puissance de 25 kWh (246 Ah et 100 V de tension). Sa recharge s’effectue grâce à un chargeur intégré de 9 kW en trois heures de temps sur une prise 380 V ou en onze heures dans le cas d’une recharge sur prise électrique classique de 220 V. Compte tenu de son fonctionnement avec une batterie Lithium-ion, l’entretien de ce télescopique électrique est succinct (pas d’huile moteur ni de filtre à air).

Du confort et une moindre consommation énergétique

Le manitou MTL 625e offre une autonomie de travail d’environ quatre heures pour une utilisation en continu. Un système de régénération s’active lors du relâchement de la pédale d’accélérateur pour récupérer de l’énergie lors de la phase de décélération. Ce télescopique comprend un moteur électrique d’une puissance de 19 chevaux pour l’avancement et un autre de 33,5 chevaux pour animer l’hydraulique. Il dispose également d’un filtre anti-émulsion réduisant de 25 % le volume d’huile hydraulique nécessaire, soit 66 litres.

Le modèle MTL 625e est doté d’un système « boost ». Il permet d’atteindre rapidement la vitesse maximale de 16 km/h et d’offrir des mouvements hydrauliques plus vigoureux. En cabine, l’écran Harmony offre une assistance à la conduite en proposant un descriptif détaillé de la séquence de commandes à actionner pour chaque opération. Le modèle MLT 625e permet une capacité maximale de chargement de 2,5 tonnes et une hauteur de levage de 6 mètres. En version standard, il comprend deux feux de route et des phares à leds pour une bonne visibilité de nuit. À noter que tous les accessoires adaptés aux modèles MLT 625 à moteur diesel sont utilisables dans la version électrique.

Utilisation marginale mais à l’étude

La gamme de ces engins de manutention électrique est à l’heure actuelle bien plus étoffée dans le domaine public. Les collectivités sont séduites par leur mode de fonctionnement sans émission de particules polluantes et surtout pour leur silence, appréciable dans des espaces confinés ou des travaux de nuit. En chantiers forestiers, ces modèles permettent d’utiliser des engins qui ne consomment pas d’huile biologique (souvent exigée dans le cahier des charges et très onéreuse). En revanche, les utilisations du télescopique électrique MLT 625e adapté pour des usages agricoles, restent encore marginales. « Les freins sont principalement liés à l’autonomie et à la puissance de l’engin, insuffisantes pour des travaux de forte manutention tels que les chantiers de paille, explique Benoit Masson, chez Agrifarm en Eure-et-Loir. Son coût, plus élevé que la version thermique, est aussi limitant à l’heure actuelle. En système de polyculture-élevage, il y a encore peu de demande pour ce type de matériel électrique. Mais, on y viendra par la force des choses. C’est à l’étude ».

Les premières livraisons de Manitou MTL 625e en France sont prévues d’ici la fin de l’année. À suivre donc.

Cet article fait partie d'un dossier Manutention

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
Les préparatifs battent leur plein, comme ici pour la communication dans les commerces et aux bords de routes. L'installation sur site prendra deux jours et mobilisera une quarantaine d'adhérents au moins.
Terre en fête : la ruralité à l’honneur à Dadonville ce dimanche
Plongez au cœur de la ruralité ce dimanche 14 septembre à Dadonville avec Terre en fête ! Animations, animaux, matériel…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
À 10 h 30, un groupe d’agriculteurs s’est réuni devant le magasin Leclerc de Pithiviers. Ils ont mené une action d’étiquetage des produits étrangers (miel, sucre, fruits, pâtes à tartiner…) et sensibilisé les consommateurs. Cette initiative visait à dénoncer en particulier la concurrence déloyale que subit la France.
Des actions dans le Loiret pour dénoncer le ras-le-bol 📹
La FNSEA 45 et les Jeunes agriculteurs du Loiret se sont joints vendredi 26 septembre aux différentes actions qui ont maillé…
Publicité