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Temps sec et froid : inquiétude pour les producteurs de grains

Agritel s’inquiète le 20 avril d’« une situation préoccupante pour les agriculteurs » face au temps sec et froid : le potentiel de rendement des céréales d’hiver est affecté, le développement des cultures de printemps aussi. Les producteurs de blé sont, eux, « très inquiets », d’après l’AGPB, qui craint une deuxième année catastrophique consécutive.

© Hervé Colin / Horizons 28

«S’il ne pleut pas dans les prochaines semaines, les conséquences sur les rendements seront majeures et la situation va devenir alors très compliquée pour toute la filière, producteurs en tête », affirme dans un communiqué le DG Michel Portier, rappelant la moisson catastrophique de 2016. Agritel juge inquiétant l’état des céréales d’hiver, avec un risque de gel d’épis. En colza, des avortements de fleurs sont signalés. « Par manque d’eau, les maïs et les tournesols, tout juste semés, ne lèvent pas de manière homogène », poursuit le communiqué, notant des retards de semis.

Les producteurs de blé sont, eux, « très inquiets » face au manque d’eau qui menace leurs cultures après des mois sans pluie et craignent pour 2017 une deuxième année catastrophique de suite. « On est très inquiets, on a la trouille », a déclaré le 19 avril à l’AFP Philippe Pinta, président de l’AGPB. Il fait état d’un déficit hydrique de 50 % en moyenne, le double de ce qui est constaté habituellement à cette période de l’année.

Exploitations fragilisées

En ce moment de croissance, « la plante a besoin de boire », a-t-il déclaré. Elle a faim également : « Il faut qu’il pleuve pour que l’azote descende aux racines », a expliqué M. Pinta. Il a constaté que les épis de blé étaient globalement d’un vert un peu plus pâle qu’à l’accoutumée, d’autant qu’il y a du vent, qui « dessèche encore plus » les cultures.

Après une année 2015 « correcte en volumes, mais où les prix n’étaient pas au rendez-vous », M. Pinta a rappelé que 2016, affectée par de fortes pluies et de grosses inondations, avait été une année très difficile, fragilisant déjà de nombreuses exploitations. « Je ne sais pas combien (d’exploitants) vont rester vivants si on se prend une deuxième année catastrophique », a-t-il prévenu.

Si les régions les plus touchées au départ étaient la Bretagne et le grand Bassin parisien, désormais « la plupart des régions sont en déficit hydrique », a-t-il expliqué. Globalement, la plupart des cultivateurs ont peu d’eau depuis six mois, déjà. Cet hiver, notamment, a été marqué par des précipitations inférieures de près de moitié aux normes de saison.

La situation n’est pas encore rédhibitoire, mais « tout va dépendre du temps qu’il va faire dans les prochains jours », a indiqué M. Pinta, pour qui on y verra « beaucoup plus clair dans un sens ou dans l’autre » début mai. Il est également inquiet du peu de couverture assurantielle des exploitations, car « certaines trésoreries sont très à plat », depuis la récolte de l’an dernier. Environ un quart des surfaces étaient assurées lors de la dernière campagne.

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