Aller au contenu principal

Betteraves.
Tereos séduit les planteurs d’Artenay

Deux betteraviers expliquent pourquoi ils ont rejoint le giron du 1er groupe sucrier français.

Alban Paillet, à gauche, planteur à Coinces, et Bertrand Menon, installé à Villexanton, dans le Loir-et-Cher.
Alban Paillet, à gauche, planteur à Coinces, et Bertrand Menon, installé à Villexanton, dans le Loir-et-Cher.
© Loiret agricole et rural

Planteur de betteraves à Coinces, Alban Paillet livre sa production à la sucrerie Tereos d’Artenay depuis 2009. « Au démarrage, j’avais pris 1.500 tonnes de betteraves (NDLR : dont 50 tonnes au titre du quota. Le reste était destiné à l’alcool, à l’éthanol et à diverses autres utilisations.). » Pour atteindre son objectif, l’agriculteur consacrait 20 ha, sur une SAU de 105 ha, à la production en question.

Qu’est-ce qui l’avait incité à faire ce choix cultural et à opter pour le groupe coopératif ? « La proximité de la sucrerie » répond l’intéressé. Celui-ci évoque également « une marge brute convenable ». Pour un rendement de 100 t/ha avec un prix de 28 € la tonne, cela représente un chiffre d’affaires de 2.800 €/ha. Les coûts de production s’élevant à 1.200 €/ha, la marge brute est de 1.600 €/ha.

«On savait sur quoi on s’engageait » commente le Conicéen. D’ajouter : « Sur le plan agronomique, la betterave est intéressante. C’est une culture de printemps : vis-à-vis des adventices, cela permet de casser le rythme. En 2009, j’ai eu envie d’investir dans un bel outil de production : Tereos est le premier groupe sucrier français et le quatrième à l’échelle mondiale.»

 

Une régularité de revenu

Le planteur de Coinces a décidé de passer à 2.000 t. Soit une augmentation de 500 t, dont 50 t au titre du quota. « Au regard des cinq dernières années, je suis satisfait » justifie notre interlocuteur. « J’ai la place au niveau de la rotation des cultures, les parcelles se prêtent aux semis et j’ai une partie du matériel. »

Le professionnel dispose des outils nécessaires à la préparation du sol ainsi que d’un semoir. Il ne lui manque qu’une arracheuse : l’homme travaille avec un voisin qui possède une automotrice et entend « continuer de la sorte ».

Pour sa part, Bertrand Menon est installé à Villexanton, dans le Loir-et-Cher. Un nouveau-venu dans le giron de Tereos avec un contrat de 2.000 t de betteraves, dont 50 t au titre du quota. « La production de betteraves apporte une plus grande régularité de revenu : je suis plutôt producteur de maïs. Or les cours sont très volatiles. »

20 ha de betteraves remplaceront 20 ha de maïs. « On sème un mois plus tôt mais il n’y a pas de changement fondamental. » Au niveau matériel, le professionnel fera appel à un prestataire de services pour les semis et la récolte.

 

Un univers professionnel

Le contrat liant Bertrand Menon à Tereos est de dix ans. « L’outil industriel est lourd : on comprend que Tereos veuille des garanties sur dix ans. Mais on sait auprès de qui on s’engage : Tereos est un groupe coopératif qui a fait ses preuves. »

Le planteur du Loir-et-Cher reconnaît avoir besoin d’un accompagnement technique : « Le désherbage est quelque chose de pointu. Pour le suivi de la culture, il existe aussi un conseil. » Conséquence : se jeter à l’eau « représente un problème sans en être un ». Alban Paillet ne dit pas autre chose : « Les responsables de secteur de la sucrerie sont facilement joignables. Agroinfo (NDLR : lettre qui paraît tous les deux mois à chaque étape importante de la culture) est également d’une aide précieuse. »

Neuf coopératives composent Tereos. Soit autant de conseils d’administration et d’assemblées générales. « Il existe une vraie écoute au niveau local » commente le Loirétain. Celui-ci est devenu administrateur de la coopérative d’Artenay en février dernier. « C’est bien que l’établissement ait fait entrer un nouveau planteur : on a un regard différent. Je suis encore dans la découverte : un univers complexe, très professionnel et réglementé (NDLR : jusque 2017, fin des quotas). »

L’administrateur ajoute : « Je suis un agriculteur entouré d’agriculteurs : je donne les informations au terrain. Il faut que celles-ci aillent dans les deux sens ! »

La sucrerie d’Artenay en chiffres

- 550 associés coopérateurs.

- 11.000 ha de betteraves.

- 160 salariés permanents.

- 50 saisonniers.

- 92.000 t de sucre.

- 90.000 m3 d’alcool-éthanol

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Du lait aux noisettes, Loïc et Alexandrine Chocat ont su se réinventer. Avec leurs enfants Benjamin et Pauline sur la ferme, et Antonin prêt à les rejoindre, l’histoire familiale continue de s’écrire.
Une famille unie par le travail et portée par la noisette
À Melleroy, à l’est du Loiret, Loïc et Alexandrine Chocat ont su faire évoluer leur ferme familiale avec courage et bon sens.…
« Un nouveau siège pour la chambre d’Agriculture de région Île-de-France »
Président de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, Damien Greffin fait le point sur la régionalisation de la Chambre…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Mercredi 12 novembre, à Chartres. Pour signifier leur opposition au traité du Mercosur et à la mise en place d'une taxe carbone aux frontières, Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont allumé un feu de la colère.
JA et FNSEA d'Eure-et-Loir rallument les feux de la colère 📹
Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont allumé des feux de la colère mercredi 12 novembre pour montrer leur…
Publicité