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Terre de challenges a réuni un millier de personnes à Arrou

Le groupe coopératif Axéréal a invité ses adhérents à une grande manifestation le 30 mai à Arrou : Terre de challenges. Une alternative aux classiques visites d’essais qui a attiré un millier de personnes. L’occasion aussi pour les dirigeants du groupe de sortir de leur silence.

Plus d’un millier de personnes ont répondu à l’invitation du groupe coopératif Axéréal qui organisait le 30 mai à Arrou un évènement qu’il a baptisé Terre de challenges.

Loin des classiques visites d’essais, cette nouvelle formule s’est voulue plus interactive et didactique. Organisée autour de six grandes thématiques rangées dans un vaste cercle évoquant le camembert du jeu Trivial Pursuit, elle proposait pas moins de vingt-deux ateliers et trois conférences.

À moins d’en faire le tour sur les chapeaux de roues, il semblait difficile pour un visiteur lambda de tout appréhender dans la journée. Mais l’objectif des organisateurs était plutôt de permettre à chacun, selon ses attentes ou ses besoins, de piocher dans l’éventail des propositions.

La première thématique, du client à la semence, a consacré un de ses ateliers à un thème cher à Axéréal, la construction de filières. Ainsi, dix stands présentaient les principales du groupe, de la malterie au bio, en passant par la meunerie ou les semences. Un autre atelier s’est donné pour objectif, avec Passion céréales, d’aider les exploitants à communiquer plus et mieux sur leur métier.

La seconde thématique était axée sur la gestion des risques et proposaient, entre autres, aux visiteurs de participer à un serious game sur la commercialisation des céréales pour mieux en comprendre les stratégies.

Les deux piliers de la production, sol et plantes, constituaient la troisième thématique. Y étaient développés les apports de la génétique, la préservation de la fertilité des sols, l’adaptation de la fertilisation aux plantes ou le bon choix des couverts.

La quatrième étape du parcours a développé le thème de la protection durable des cultures. On y trouvait un atelier sur les dernières innovations en désherbage, un autre sur la gestion des résistances, un troisième sur la maîtrise de l’enherbement par l’agronomie, le quatrième s’est penché sur les alternatives à la fin du Gaucho ou du Proteus pour gérer les insectes d’automne et le dernier sur la nutrition foliaire des plantes.

L’agriculture de demain et ses outils faisaient l’objet d’une cinquième thématique. Y étaient présentés les outils d’aide à la décision, les capteurs qui aident les agriculteurs aujourd’hui (capteurs météo, suivi de la biomasse) et ceux qui demain amélioreront la détection des maladies ou des adventices.

Enfin, la dernière thématique était dévolue à la préservation de l’environnement et de la santé. Il y était question de limiter la dérive en pulvérisation, de se protéger, de gérer les effluents, d’améliorer l’efficience de l’azote ou encore d’encourager les exploitants à devenir apiculteurs à travers le programme Api-agri.

Pour se reposer un peu, les visiteurs pouvaient se rendre dans le grand barnum central où étaient proposés un espace restauration et trois conférences.

La première, sur les leviers de la rentabilité, donnait quelques clés pour survivre dans le difficile contexte actuel des exploitations de grandes cultures. La seconde proposait une analyse de la demande sociétale et des tendances de la consommation, par la présidente de LinkUp factory, Sandrine Raffin. Le thème des changements climatiques et de ses conséquences dans la région a été disséqué lors d’une troisième.

Cette journée a été l’occasion pour ses dirigeants, son président Jean-François Loiseau et son directeur général Paul-Yves L’Anthoën, de sortir du silence dans lequel ils s’étaient murés ces derniers mois en s’adressant à la presse. « Nous avons voulu faire une pause pour travailler sur les projets qui vont être présentés », a expliqué Jean-François Loiseau.

Il a replacé ces projets, décidés en 2017 pour les cinq années à venir, dans le contexte d’un environnement économique changeant, de la volatilité des prix, de l’évolution de la demande sociétale, des réglementations plus contraignantes, des aléas climatiques et de l’accélération du numérique : « Tout ceci nous oblige à regarder l’avenir avec plus d’inconnues à gérer », a-t-il pointé.

Les axes stratégiques du groupe reposeront sur trois piliers : l’anticipation, l’adaptation et l’action. L’ambition d’Axéréal est ainsi, par exemple, d’amener 80 % des productions en filière : « Aujourd’hui, la moitié de notre production part à l’export. Mais ce n’est pas une stratégie de se battre à armes égales avec nos concurrents à bas coûts. Il faut accompagner les agriculteurs vers un projet différent », a relevé le président.

Ainsi, la filière malt sera développée : « Le métier du malt est très important et emblématique de ce que nous sommes. S’il n’y avait pas eu des hommes pour prendre le risque d’investir dans la malterie d’Issoudun (Indre), le reste n’existerait pas », a pointé Paul-Yves L’Anthöen, ajoutant que la nouvelle malterie d’Anvers (Belgique) sera la plus importante du monde.

Ce plan stratégique s’appuiera aussi sur une baisse des coûts de production. Ainsi, une mise en sommeil des silos à la morte saison est prévue. Par ailleurs, le nombre de régions au sein du groupe passera de dix-sept à six.

Enfin, une régionalisation de la politique tarifaire sera mise en place, « car il est plus rentable de faire de l’orge là, du blé label ici ou du fourrage ailleurs. On traitait de façon globale, on le fera de moins en moins. C’est un schéma gagnant-gagnant et nous le prouverons », a conclu Jean-François Loiseau.

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