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Terres bocage gâtinais : 2017-2018, un exercice mitigé

À l’issue de la partie statutaire de l’assemblée générale de la coopérative Terres bocage gâtinais, le 30 novembre à La Chapelle-la-Reine, le thème de la biodiversité a été abordé.

« Le bilan de l’exercice 2017-2018 pour Terres bocage gâtinais est mitigé mais sans conséquence majeure pour l’avenir », a résumé le président Jean-Luc Grégoire, lors de l’assemblée générale de la coopérative, le 30 novembre à La Chapelle-la-Reine.

La collecte, qui s’élève à plus de 200 000 tonnes sur l’exercice 2017-2018, représente une belle performance mais cache de multiples difficultés dont la qualité de la récolte — 40 % des blés vendus en alimentation animale — sur la chaîne logistique.

L’arrêt de la navigation sur la Seine et la grève perlée de la SNCF ont fait exploser le coût du transport (de 14 à 20 euros/tonne pour un transport camion entre Château-Landon et Rouen, 7 à 11 euros/tonne pour une péniche entre Montereau et Rouen) et ont engendré un report de stocks de 55 000 tonnes fin juin, soit un déficit de 400 000 euros de la marge brute céréales et des besoins de financements à court terme.

Des murs en béton, des stockages précaires sur ferme et à l’extérieur en boudins ont été aménagés pour un coût de 250 000 euros. Toutefois, malgré cette année compliquée, les travaux prévus sur trois sites ont été maintenus. 

Au final, le résultat net de la coopérative s’élève à 100 000 euros.

Cette assemblée générale a également été l’occasion de faire le point sur le dossier bléthanol, le stockage des céréales sans insecticide — une demande des principaux clients —, la certification de la coopérative en agriculture biologique avec la mise en place de deux points de collecte (Verteau et Lorrez-le-Bocage) et la loi Egalim.

Cette dernière, à travers différents articles, modifie le fonctionnement des coopératives. « L’équilibre économique des entreprises peut être remis en cause avec le déséquilibre de la partie approvisionnement », a souligné le président.

Dans un second temps, le thème de la biodiversité a été mis en avant, ce sujet devenant prégnant dans les demandes des clients. Ainsi, le président de la Minoterie des Bois Olives (Normandie), Jean Varennes, a expliqué qu’au sein de ce moulin familial et indépendant, les valeurs du développement durable sont portées par la structure.

Puis des représentants de l’association Homme et territoires, qui recherche, promeut et propose des mesures à prendre en compte pour favoriser la biodiversité, ont présenté leur action en région Centre. Cette association se veut « une structure non militante mais d’interface pour préserver la biodiversité dans les espaces agricoles », a noté son président, Jérôme Lesage.

Par exemple, une opération « nichoirs à la ferme » répond aux besoins de lutte alternative contre les campagnols des champs alors que le nombre de rapaces nocturnes est en forte régression.

Deux cents nichoirs ont été installés avec des espèces visées telles que les chouettes chevêche et effraie et le faucon crécelle.

Quant à Philippe Girardot, nouvel administrateur de la coopérative en charge de la commission faune sauvage à la FDSEA de Seine-et-Marne, il a évoqué la MAE (Mesure agro-environnementale) biodiversité et l’action menée par une trentaine d’agriculteurs dans le canton de Lizy-sur-Ourcq, résumée à travers une vidéo donnant la parole aux protagonistes.

Quelques chiffres

La collecte 2018 est en léger recul (155 326 tonnes au 31 août) par rapport à 2017, mais reste supérieure aux autres campagnes. Quatre variétés de blé représentent 65 % de la collecte (22 % pour Boregar). Le poids spécifique de 77 (78,5 après nettoyage) et le très bon taux de protéines (11,76) ont permis une bonification moyenne fin septembre pour les blés BPM. Les rendements en pois sont de 45 q/ha et en colza de 36 q/ha. Enfin, il s’agit de la plus petite collecte en tournesol.

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