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Betterave
Quelles perspectives d’avenir pour la filière betteravière ?

Après l’annonce de Cristal Union d’un prix de la betterave à 30 euros/tonne, Alexandre Pelé, président de la Confédération générale des planteurs de betteraves en Centre-Val de Loire, donne son avis. C'est également l'occasion de faire le point sur la situation des pucerons.

Alexandre Pelé est le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves Centre-Val de Loire.
Alexandre Pelé est le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves Centre-Val de Loire.
© A.B.

Début juin, Cristal Union a annoncé un prix de la betterave à 30 euros la tonne dans les années à venir. Le message du groupe coopératif est clair : malgré les difficultés passées, la betterave a de l’avenir. Alexandre Pelé, président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) Centre-Val de Loire, estime qu’il s’agit d’une nouvelle plutôt engageante pour les planteurs de la région : « Nous avons été mis au courant de cette proposition de prix lors des assemblées de section qui se sont déroulées au mois de mai. Cette annonce donne aux agriculteurs une perspective pour les années à venir ».

Ne pas délaisser la filière

Après quatre années compliquées, ce retour du prix payé de la betterave à 30 euros/tonne est une bonne nouvelle. Alexandre Pelé rappelle les étapes qu’ont dû passer les planteurs : « Les agriculteurs ont dû faire face à deux années consécutives avec un prix bas, s’élevant seulement à 22 euros, ils ont dû faire face à la cercosporiose, à de nombreux accidents techniques, à la jaunisse et, le printemps dernier, au gel… Pour qu’ils gardent l’envie de faire de la betterave, il est important que les groupes sucriers s’engagent et donnent des perspectives de prix aux planteurs. Et la réciproque est vraie : pour espérer des prix meilleurs, les planteurs doivent continuer à produire des betteraves car ils permettent de participer à la réduction des charges fixes des usines ».

Une date de contractualisation ?

Même si l’annonce de Cristal Union montre la volonté du groupe à accompagner les planteurs, il reste encore du travail. « La coopérative annonce qu’elle est capable de payer 30 euros si les conditions de marché et le volume de production sont suffisants, mais il faudra confirmer cette proposition de prix, souligne le président de la CGB CVL. Les planteurs gardent une certaine méfiance par rapport à cette annonce. Il faudra que la coopérative concrétise assez rapidement cette annonce et la matérialise par un contrat ».

Situation des pucerons

Malgré la dérogation pour l’utilisation de néonicotinoïdes en traitement de semences, une partie des planteurs sont de nouveau confrontés au risque jaunisse cette année. Avec l’épisode de gel du printemps, près des deux tiers des surfaces betteravières de la région ont dû être ressemées tardivement, sans cette protection. « Nous sommes aujourd’hui arrivés à la couverture du sol, c’est la fin du stade le plus sensible à l’infestation par la jaunisse. Un premier vol de pucerons a été constaté autour du week-end de l’Ascension. Une protection insecticide en végétation était nécessaire, précise Alexandre Pelé. Les conditions météorologiques du mois de mai n’ont pas toujours permis aux agriculteurs de réaliser ces interventions en temps et en heure, mais dans le même temps, pluie et fraîcheur ont limité le développement et la reproduction des pucerons ». Le président de la CGB CVL appelle donc à la vigilance concernant les premiers constats des éventuels dégâts de pucerons. « Malgré tout, la pression générale n’est pas la même que l’année dernière. Nous aurons certainement quelques ronds jaunes mais moins de dégâts que l’année dernière. » Sur ce sujet, l’implication de la CGB se poursuit à différents niveaux : au sein du Plan de recherche, du suivi de la dérogation à l’usage des néonicotinoïdes, le règlement des indemnisations… « Les dossiers à défendre sont nombreux au sein de la filière betterave et notre action n’a de sens et de force que grâce à l’adhésion des planteurs et il est toujours temps de nous soutenir ! », conclut Alexandre Pelé.

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