Aller au contenu principal

Enseignement
Étudier pour mieux gérer

Le ministère de l'Agriculture a lancé sa campagne sur les métiers de l'agriculture. L'enseignement agricole reçoit actuellement les candidats comme Antonin Marier, qui a déjà une idée précise de son parcours.

Antonin Marier vient de décrocher son bac Sciences et technologies de l'agronomie et du vivant avec mention bien. À la rentrée, il part à ­Montargis suivre un BTS Génie des équipements agricoles, qu'il complètera en troisième année d'un BTS en productions animales ou végétales. À 18 ans, il a déjà organisé son parcours d'études et évoque cette période importante dans une vie avec une clarté et une vision à long terme impressionnantes. Fils d'un agriculteur spécialisé en polyculture et élevage caprin et bovin, en Sologne, observer le quotidien d'une ferme ne l'a pas rebuté, au contraire. « Mon bac est orienté car depuis que je suis tout petit, je baigne dans le milieu agricole. C'est un beau métier, un passe-temps, une passion », dit-il.

Se diversifier pour l'avenir

Pour autant, pas question de reprendre la ferme familiale à ses 18 ans. « Je n'en ai pas envie, je ne veux pas devenir agriculteur ou conseiller agricole de suite. Je veux d'abord me diversifier et voir tout ce qui existe dans le monde agricole », répond le jeune homme avec assurance. D'où le choix de ses études : « L'ingénierie, le matériel agricole me plaisaient. Grâce à mon BTS, je peux toucher à la mécanique, chercher à améliorer le matériel, découvrir le monde de la concession. Et comme j’ai aussi des cours sur l'agronomie, le végétal et de l'élevage, je me diversifie ». Antonin a prévu d'enchaîner sur une licence, via un BTS Productions végétales ou animales. « Cette troisième année me permettra d'être commercial agricole dans une concession et de connaître les secteurs d'activité pour lesquels je vends le matériel. »

Avec pareil bagage, Antonin pratiquera différents métiers pendant dix ans. Selon lui, cette diversification ne peut qu'être utile pour le reste de sa carrière en tant qu'agriculteur. « C'est super important de faire des études car, lorsqu'on a une exploitation, il faut savoir la gérer, diversifier sa production et vendre ses produits », insiste le bachelier, qui compte s'appuyer sur le bio et les AOP quand il sera à la tête de la ferme solognote.

Quant aux jeunes qui hésitent à se lancer, d'autant plus qu'ils n'auraient aucun lien avec le monde agricole, le jeune homme conseille de « ne pas hésiter, il faut regarder les formations existantes et effectuer des stages découvertes dans les fermes ». Parole de passionné.

 

On recrute facilement

Les lycées agricoles de Loir-et-Cher reçoivent actuellement les candidatures. Selon les responsables, toutes les filières disponibles seront remplies. Il n'y a pas eu de consignes de la part du ministère de l'Enseignement par rapport à la campagne nationale, « on fera peut-être des choses à la rentrée », indique un établissement scolaire. Quant à la chambre d'Agriculture : « Pas d’action spécifique à ce niveau cette année. Mais cela intéresse les élus de la commission communication. Ils souhaitent que nous nous rapprochions des établissements scolaires, des JA 41 et des autres structures afin de proposer un plan de communication départemental scolaire. Cela sera certainement engagé à partir de 2022 ».
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Les moissons 2025 sont en cours pour Quentin Salmon, céréalier à Marolles, et elles s'annoncent agréablement surprenantes en termes de rendement.
Une moisson 2025 surprenante pour Quentin Salmon
Le bal des moissonneuses-batteuses est lancé en Loir-et-Cher depuis fin juin. Quentin Salmon, céréalier à Marolles, est…
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
Après les orages qui ont sévi mercredi 25 juin, au sein du Domaine des Brissettes, à Saint-Claude-de-Diray, Olivier Cadoux estime les pertes à au moins 50 % de la prochaine récolte.
Des orages destructeurs en Loir-et-Cher
Le département de Loir-et-Cher n’a pas été épargné par les orages. Un couloir de précipitations a tout détruit sur son passage,…
Publicité