Aller au contenu principal

Toopi Organics, uriner pour mieux cultiver

Toopi Organics est une start-up française de biotechnologie qui développe des biostimulants issus de la fermentation de l’urine humaine. Nous avons rencontré sa directrice générale au Salon de l'agriculture.

Toopi Organics avait son stand au Sia pour présenter ses produits, mais aussi collecter l'urine des visiteurs.
Toopi Organics avait son stand au Sia pour présenter ses produits, mais aussi collecter l'urine des visiteurs.
© C.A./Horizons

«Changer le monde commence aux toilettes », telle est la devise de Toopi Organics. En effet, quelle ressource est naturelle, locale et inépuisable ? Réponse : l'urine. Celle-ci est collectée sur place lors d'événements, de festivals, dans des aires d'autoroute ou des parcs d'attraction. Lors du Salon de l'agriculture (Sia) 2024, ce sont ainsi 16 m3 d'urine qui ont été collectés auprès des visiteurs. Stabilisée sur place, elle sera ensuite stockée sur le site de Loupiac-de-la-Réole (Gironde), où elle subira plusieurs étapes de filtration et d'hygiénisation, puis de fermentation. Elle deviendra ainsi un support de culture pour des bactéries à intérêt agronomique.

La start-up a lancé la commercialisation du Lactopi Start, le premier biostimulant à base d’urine, en France et en Belgique, et développe de nouveaux produits microbiens ciblant le phosphore, l’azote et le stress hydrique, avec l’objectif de fournir aux agriculteurs des alternatives aux fertilisants minéraux et engrais inorganique. Le Lactopi Start est ainsi utilisable en agriculture biologique depuis 2023. « Le Salon nous a permis de discuter avec de futurs clients, car notre priorité pour l'année est de vendre nos produits », a expliqué Alexandra Carpentier, directrice générale de Toopi Organics.

Le Lactopi Start est pour l'instant distribué par la Scam, une coopérative belge. Agripro s'est également positionné comme distributeur — un premier camion de livraison pour la France a d'ailleurs pris la route pendant la semaine du Sia. « Nous cherchons d'autres clients en France, mais aussi en Italie, en Espagne et au Portugal, qui vont faire le choix de nos produits et auront envie de les commercialiser rapidement », souligne Alexandra Carpentier.

Autre innovation découverte au Sia, retrouvez notre article Connectez vos hangars

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité