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Coopératives
Tournée d'essais pour les adhérents de la Cabbep

La Coopérative agricole Bonneval Beauce et Perche (Cabbep) a organisé une série de visites de ses essais pour ses adhérents, comme le 7 juin, à Bouville, Bullou et Moriers (Eure-et-Loir).

Comme elle le fait chaque année à la même époque, la Coopérative agricole Bonneval Beauce et Perche (Cabbep) organise la visite de ses parcelles d'essais pour ses adhérents. C'est ainsi que vendredi 7 juin, ceux de la zone centrale de la coopérative étaient invités à parcourir la plaine sur des parcelles situées à Bouville, Bullou et Moriers, la Cabbep ayant affrété un bus pour faciliter les choses.

Ray-grass à volonté

Tout le monde se retrouve donc pour une première étape à Bullou. « Pour l'essai, nous voulions du ray-grass, nous sommes servis, relève l'agronome de la coopérative Mathilde Lejards. En fait, le prestataire est revenu plus tard que prévu, c'est l'infestation ». Néanmoins, comme le désherbage est le thème de cette visite d'essais, ça ne tombe pas si mal…

L'agronome pointe avant tout les changements intervenus pour l'utilisation du prosulfocarbe : baisse de la dose, un seul passage et distance riverains à respecter de 20 mètres, réduits à 10 en cas d'utilisation de buses antidérive à 90 %. Puis la fin prévue du flufénacet : « On ne sait pas quand, mais ça va venir vite… ». Elle annonce cependant l'arrivée d'une nouvelle molécule sur blé tendre : « Mais en 2026 et on ne sait pas si ce sera autorisé en sol drainé ». En attendant, sous numéro, c'est cette dernière qui obtient les meilleurs résultats de cet essai qui montre avant tout qu'il faut revenir vite en post-traitement : « Nous n'avons plus le droit à l'erreur », pointe-t-elle.

ADN filières

En parallèle, un autre groupe d'agriculteurs écoute le responsable commercial de la coopérative, François Lubin, parler filières : « C'est notre ADN. Nous ne sommes pas seuls à en proposer mais nous bénéficions de l'expérience de nos aînés », souligne-t-il. Il explique que la coopérative s'est engagée dans la démarche de certification Agri confiance : « Quelque chose de très transversal pour aller chercher de nouveaux marchés, parce qu'aujourd'hui il se fait du blé améliorant au nord de Paris… L'important dans cette démarche, c'est la traçabilité. Nous sommes pistés, nos clients ont des exigences, c'est normal. Mais 3,3 millions d'euros versés, ça vaut le coup de perdre un peu de temps à remplir des papiers », plaide-t-il.

Un peu plus tard, à Bullou, les adhérents sont invités à visiter un essai variétés de blé tendre, un sur les détoxifiants et un autre sur les traitements fongicides. Concernant les variétés, l'essai montre que les quatre nouveautés testées semblent s'en sortir plutôt bien — SU Sauvignon, KingKong, RGT Lookeo et Thermidor — tandis que d'autres ont tendance à décrocher comme Prestance.

Parmi les variétés phares : « Chevignon a toujours un bon PS, il tient encore la route mais il faut essayer des nouveautés pour voir ce qui sera bien adapté à votre terroir », note le technicien, qui prévient aussi que pour une variété comme Thermidor, « qui offre de belles facultés de résistance, si vous en voulez, il ne faudra pas trop attendre… ».

Une variété hybride était alignée également, SU Hyreal, qui se démarque en termes de rendements et de résistance aux maladies : « Nous assurons la multiplication. Du coup il y a moins d'intermédiaires et le prix est intéressant ». Concernant les variétés de blé améliorant et de blé dur, étant liées par des filières, il n'y a pas de nouveautés à montrer aux adhérents.

Soutenir les plantes

L'essai sur les produits détox vise à montrer s'ils ont une efficacité pour aider les plantes à passer les caps difficiles qui leur occasionnent du stress, comme le désherbage, les difficultés de levée ou l'excès d'eau. Douze modalités ont été installées et la culture de blé a été traitée début décembre au stade deux feuilles. La plupart des produits testés apportent une amélioration par rapport au témoin mais pas forcément significative. Quatre modalités sortent du lot. Ces produits biostimulants sont composés d'acides aminés, fulviques ou humiques, de protéines, d'extraits végétaux ou encore de composés chimiques comme le soufre, le bore, le cuivre… « Mais attention, leur prix varie du simple au triple », prévient le conseiller en charge des essais.

Pour sa part, l'essai fongicides a permis de comparer l'efficacité des produits testés en T1 et en T2 sur deux variétés de blé,dont une particulièrement sensible, avec une vingtaine de modalités. Là aussi, les conditions météo de la campagne ont permis de bien montrer l'efficience de certains de ces produits.

Après cela, tout le monde était invité sur le site de la coopérative à Bonneval pour un moment de convivialité autour d'un déjeuner, puis départ vers Moriers pour la suite de cette tournée, consacrée aux variétés d'orges et de colza. Une journée bien remplie.

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