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Transmission et installation en viticulture : le maître-mot, c’est l’"anticipation" !

« Il ne faut négliger aucun facteur. La clef d’une transmission réussie est un projet réfléchi et bien défini. » Le mot d’ordre de la matinée « Esprit filière », organisée le 1er avril au lycée viticole d’Amboise (Indre-et-Loire) par l’association régionale filière vin (ARFV) et le Vinopôle Centre Val-de-Loire, sur la transmission et l’installation en viticulture, était « anticipation ».

Le 1er avril, à Amboise (Indre-e-Loire). Des modèles de transmission innovants voient le jour en viticulture.
Le 1er avril, à Amboise (Indre-e-Loire). Des modèles de transmission innovants voient le jour en viticulture.

Bruno Albert, cédant du Domaine du Vieux pressoir, a vendu son exploitation à un investisseur qui a sélectionné les futurs exploitants en accord avec lui. En viticulture, l’intervention d’investisseurs extérieurs est assez courante. Cette ouverture d’esprit permet à des modèles innovants de transmission de voir le jour.

Certaines entreprises donnent la possibilité à une communauté d’investir dans une installation agricole : les personnes achètent des actions dans un projet choisi. Sébastien Beaury, agriculteur à la ferme du Cabri au lait, a bénéficié de cette démarche pour s’installer. « J’ai constitué un groupe de soutien local — des agriculteurs, citoyens, élus — qui ont parlé de mon projet autour d’eux pour réunir une promesse d’épargne. »

François Chidaine, président du Syndicat des producteurs de vins de Montlouis-sur-Loire (Indre-et-Loire), a présenté le système mis en place avec la communauté de communes de l’est tourangeau pour pérenniser le potentiel viticole du secteur : une zone agricole protégée (ZAP), qui permet de limiter la spéculation ou la rétention foncière sur des terrains. « Notre première préoccupation était de protéger le territoire pour que des viticulteurs s’installent, à un moment où l’appellation était déficitaire. » Le but est partiellement atteint mais seuls sept ou huit jeunes comptent s’installer dans les cinq à dix ans.

Cette matinée de travail se veut « un tremplin à une réflexion future sur la transmission. C’est le commencement et non la finalité, à nous de transformer l’essai et de valoriser notre activité », a conclu Luc Percher, président de l’ARFV et du Vinopôle Centre Val-de-Loire.

En Centre Val-de-Loire, 625 offres d’installation sans successeur identifié sont proposées et 458 avec un successeur identifié. Par an et toute filière confondue, on dénombre 130 candidats à l’installation dans le département dont 10 % en viticulture. Sur ces treize candidats, 50 % sont hors cadre familial et la moitié s’installera dans les trois ans, selon Christophe Joffroy, conseiller à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.

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