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Transmission : les exploitations et exploitants concernés d’ici à 2017

L’Institut de la statistique et de la prospective agricole, Agreste, publie une étude complète sur la transmission des exploitations agricoles.

Suite à la réforme des retraites de 2010, l’âge minimal légal de départ à la retraite sera porté à 62 ans à partir de 2017. En 2010, plus de cent vingt mille chefs d’exploitation avaient cinquante-cinq ans ou plus, sans être retraités. Ces personnes atteindront ou dépasseront l’âge minimal de départ à la retraite en 2017 et leurs terres seront alors potentiellement transmissibles.

Un constat qui a poussé l’Institut de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, Agreste, à mener une étude approfondie sur ces exploitations — et sur ces exploitants qui seront concernés par la transmission d’ici à quelques années.

Le premier volet vise à en dresser le portrait précis. « Ces chefs d’exploitations exploitent un quart des terres cultivables de la métropole soit 6,3 millions d’hectares de surface agricole utile », précise d’abord Agreste.

À ces surfaces potentiellement libérées en 2017 s’ajoutent près de soixante dix mille petites exploitations conservées en 2010 par des agriculteurs déjà retraités. Ces exploitations qui ne détiennent généralement que des parcelles dites « de subsistance » couvrent un demi-million d’hectares en 2010.  

Si plus des trois-quarts des agriculteurs de moins de cinquante-cinq ans louent leurs terres, la proportion est un peu plus faible (67 %) parmi les chefs d’exploitations de cinquante-cinq ans ou plus non retraités.

Mais ce sont surtout les chefs d’exploitation retraités qui sont propriétaires des terres qu’ils exploitent. 77 % d’entre eux possèdent l’intégralité de leurs terres. 

De manière générale, les cinquante-cinq ans et plus sont à la tête de petites exploitations au sens de leur dimension économique. 

« Bien que les chefs d’exploitation retraités représentent 36 % des petites exploitations, leur potentiel est très faible, que ce soit en volume de travail généré, en surface cultivable ou en potentiel de production », note Agreste : « Les non retraités, eux, représentent environ 25 % du potentiel productif de l’agriculture française (volume de travail, surfaces cultivables et production brute standard). »

Parmi toutes les exploitations potentiellement transmissibles, nombreuses sont celles dirigées par des femmes : « Elles représentent 31 % des chefs d’exploitation de cinquante-cinq ans ou plus, contre 15 % environ pour les moins de quarante ans. » 

Enfin, la part des chefs d’exploitation de cinquante-cinq ans ou plus est très variable selon l’orientation de production desdites exploitations.

Plus de la moitié des exploitations spécialisées en cultures fruitières sont par exemple dirigées par des exploitants de cinquante-cinq ans ou plus alors qu’ils ne sont que 21 % à être à la tête d’exploitations orientées bovins laitiers.

Ces fortes disparités sont essentiellement liées à la surreprésentation des exploitants retraités dans certaines orientations. En effet, les retraités restent plus facilement présents dans des productions susceptibles d’être exercées sur de petites surfaces. 

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