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Un « Jour » pour manger local en Ile-de-France

Cuisiniers, producteurs, transformateurs franciliens étaient réunis à Paris le 19 octobre lors de la « Journée du mangeons local » organisée par le Cervia Paris Ile-de-France.

Ouvert par le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, le « Jour du manger local » qui se tenait le 19 octobre à Paris donnait rendez-vous à tous les acteurs en lien avec le terroir francilien. Organisée par le Centre de régional de valorisation et de recherche agricole et alimentaire (Cervia) Paris Ile-de-France, cette journée était animée par la journaliste Nathalie Croisé.

« Mangeons local, c’est important. La démarche du Cervia n’est ni passéiste, ni élitiste mais s’intègre dans la vie des consommateurs du XXIe siècle. On peut même réveillonner local en Ile-de-France ! », a lancé la présidente du Cervia, Marie Richard, en introduction aux trois tables rondes qui se sont tenues en présence d’un grand témoin, le sociologue et directeur de recherches en alimentation au CNRS Claude Fischler.

La première table ronde, intitulée « Territoire agricole et alimentaire d’exception, marque de territoire : quels enjeux pour la région capitale ? »  mettait en avant la marque « Mangeons local en Ile-de-France ».

Cette dernière remplace Saveurs Paris Ile-de-France. Elle dispose d’une identité visuelle forte — la Tour Eiffel dont les racines sont ancrées dans un oignon — qui résume le caractère urbain et rural de l’Ile-de-France.

Elle est déclinée sous quatre formes afin de représenter tous les corps de métiers : distributeurs et points de vente, restaurateurs de cuisine de rue, agriculteurs et artisans, restaurants traditionnels.

Comme l’a défini Claude Fischler, « on retrouve à travers cette marque une vérité oubliée : l’ancrage de l’Ile-de-France dans un territoire  et un écosystème ».

Alors que dans certains pays, des grandes surfaces de produits locaux se développent, en Ile-de-France, deux projets sont en réflexion : la diversification du Carreau des producteurs à Rungis et la création d’un « food market » sur le territoire.

La seconde table ronde était axée sur « les végétaux locaux, plantes locales, villes vertes : un mouvement en marche ». Laurent Chatelain, pépiniériste et adhérent à Plantes d’Ile-de-France, a présenté le GIE pépinières franciliennes qui regroupe sept membres.

Le GIE doit leur ouvrir les portes des marchés publics. S’ils ont remporté des victoires en décrochant un marché pour des arbustes à Paris et la fourniture de végétaux à Village nature  — 30 % selon François Mary de Village nature —, la partie est loin d’être gagnée : « Les pépinières sont ultra-compétitives ailleurs car elles ne respectent par les règles sociales, environnementales… appliquées en France ! »

Des propos appuyés par Xavier Gally de la Ferme de Gally : «  Paris, Saclay, Village nature ont fonctionné grâce à des appuis politiques. Nous sommes en survie pour quatre ans mais les règles doivent bouger. »

Enfin, l’innovation alimentaire était au cœur de la dernière table ronde. Celle-ci reste un levier incontournable pour développer un produit, mais elle doit s’inscrire dans une tendance sociétale.

Selon le grand témoin de cette journée, Claude Fischler, « la valeur s’est déplacée de la production vers l’aval — distribution marketing ». Pour conclure, le concours de l’innovation 2016 a été lancé avant de laisser place à la remise des prix aux lauréats du Concours général agricole 2015 en ce « Jour du mangeons local » qui serait fondé à devenir les « 365 jours du manger local ».

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