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Un plan de filière pour renforcer la compétitivité

L’assemblée générale de la Confédération générale des planteurs de betteraves d’Île-de-France s’est tenue au sein de l’auditorium du musée de la Grande Guerre de Meaux le 4 février.

« Nous avons un challenge à relever, celui de notre filière betteravière française d’excellence. Avec la sortie des quotas, les règles ont changé. La surproduction 2017 a également aggravé la crise traversée. De plus, nous avons intérêt à anticiper le Green deal. Arrêtons de donner la parole aux ayatollahs qui n’y connaissent rien.  »

C’est avec ces mots que le président de la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves) d’Île-de-France, Jean-Pierre Dubray, a conclu l’assemblée générale mardi 4 février à Meaux.

Dans un contexte betteravier difficile depuis 2017, le mode d’adhésion a changé. La CGB Île-de-France préconise l’adhésion en direct et rappelle que «  du taux d’adhésion dépend la représentativité et la force de négociation du syndicat  ». À noter l’élection au sein du conseil d’administration de deux nouveaux administrateurs  : Pierre Courtier et Nicolas Guinet.

Concernant le plan stratégique de la filière betterave à sucre, Jean-Pierre Dubray a souligné  : «  Ce plan se doit de déboucher sur une compétitivité maximum pour les deux parties. L’ensemble des partenaires est impliqué dans ce plan de filière avec comme objectifs de conforter la France en tant que leader européen pour la production de sucre et d’éthanol et de renforcer la compétitivité globale de la filière, de l’amont agricole à la mise en marché des produits  ».

Cinq grands thèmes* (dont l’amont agricole porté par la CGB) ont été définis et déclinés en 52 fiches.

Autre sujet, plus technique, mis en avant lors de cette assemblée générale  : le tassement des sols, sujet qui fait aussi partie de la compétitivité et de la campagne betteravière, en particulier lors d’arrachage dans des conditions difficiles comme en 2019.

À noter, par exemple, pour un engin dont la charge est de 20,7 ­tonnes­­/­essieu et un sol à 20  % d’humidité, on enregistre un tassement sur 25 cm. Avec une charge de 18,7 tonnes/essieu à 22,5  % d’humidité (sol humide et ressuyé), le tassement monte à 35 cm, a exposé Guillaume Brisset, de l’ITB.

Si ce tassement a des conséquences sur la betterave, il en a aussi sur les cultures suivantes.

Dans certains pays, comme l’Angleterre, le controlled traffic farming est pratiqué. Cette technique condamne des voies au sein d’une parcelle où circulent toujours les engins. Cette technique permet de passer de 90  % de la surface roulée à 30  %, voire 6  % avec des voies adaptées.

Les pneus jouent également un grand rôle dans le tassement des sols. Des représentants de Michelin ont ainsi présenté la technologie Ultraflex Mut permettant le plus grand respect des sols, plus d’économie de carburant et plus d’endurance et de longévité pour les pneumatiques.

Ils ont également évoqué des produits qui s’inspirent de ces technologies et notamment le Cerexbib 2, adapté à la circulation sur les routes comme dans les champs, mais l’offre est limitée aux tracteurs pour l’instant.

Laurence Goudet-Dupuis

*Amont agricole, Industrie, Diversification des marchés, Échanges commerciaux et Image.

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