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Un rucher a fleuri à Tavers

Grâce à la collaboration des apiculteurs et d’agriculteurs, 30 ruches sédentaires ont vu le jour il y a un mois à Tavers (45), une petite commune du canton de Beaugency. Explications en compagnie de David Sowtys à l’initiative de ce projet.

© Lucie de Castro

Associé au GAEC de Mérignan à la Ferté Saint Aubin (45), David Sowtys est apiculteur professionnel. C’est lui, avec la collaboration de Frédéric Gond agriculteur sur ce village, qui a lancé cet hiver l’idée d’installer un rucher de 30 ruches dans un bois d’acacias à Tavers, entouré de fleurs naturelles et de champs cultivés. Il explique que cet endroit a été choisi volontairement dans l’objectif de laisser toute l’année le rucher à la même place y compris en hiver. Et d’ajouter: «Dans la plupart des cas, les ruches sont déplacées (transhumance) à proximité des colzas, des acacias puis des tournesols. Eviter la transhumance, c’est donc gagner du temps et de l’argent.»

Informer les agriculteurs

En février, David et Frédéric ont réalisé une réunion d’information dans le cadre de l’étude d’implantation : «Nous avions convoqué tous les agriculteurs dans un rayon de 3 km pouvant être concernés par la présence du rucher. L’objectif était d’entamer un dialogue constructif et de faire comprendre l’importance des abeilles.». André Fougeroux, spécialiste biodiversité de Syngenta, a présenté l’intérêt de la pollinisation entomophile pour le colza. A l’occasion de cette réunion, Angélique Thion spécialiste environnement de la FRSEA a fait un point sur les réglementations, celles en place et à venir (une réglementation sur les horaires de traitement en floraison par insecticides et acaricides à l’époque en cours de réflexion au ministère de l’agriculture, ndlr). Au-delà des réglementations, des gestes simples peuvent également préserver les abeilles comme : «privilégier les fongicides tôt le matin ou tard le soir plutôt qu’à 14 h en pleine après-midi. Même si les pratiques s’améliorent, pour elles, c’est comme si vous preniez une douche au désherbant.», ironise l’apiculteur.

Un projet donnant/donnant

Le plus important, selon l’apiculteur, est que : «Nous avons besoin les uns des autres avec des problématiques différentes et des interactions fortes. Il est question de creuser des pistes afin d’apporter des bénéfices à chacun.» Du côté des apiculteurs, il subsiste un «trou de pollen»
début juin qui nécessite la collaboration des agriculteurs. David a demandé l’appui d’un agriculteur, Cyril Billard, pour qu’il plante quatre hectares début mai de jachères mellifères, des plantes dont le nectar est récolté par les abeilles pour élaborer le miel. En contrepartie, les parcelles situées autour du rucher, devraient voir leurs rendements augmenter. «Des études sur le colza ont démontré que la présence d’un rucher permettait d’améliorer la pollinisation et donc d’augmenter le rendement de l’ordre de 10 à 15% des parcelles situées autour.» Bien loin des chiffres et des études, l’apiculteur souhaite avant tout partager sa passion, informer et développer des projets nouveaux en accord avec les agriculteurs.

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