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« Un scénario de déconfinement progressif »

Vincent Leprovost, directeur de l’Établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole du Loiret, fait le point sur le déconfinement.

© LAR

Quand et comment va se dérouler la reprise scolaire ?

Vincent Leprevost : Sur la question du quand, ça se fera en suivant le calendrier fixé par les autorités nationales. Pour les lycées, une réévaluation de la situation sera faite fin mai et pour les CFA un retour des élèves de terminale est prévu début juin.

En ce qui concerne les modalités de déconfinement, nous travaillons dessus avec responsabilité et dialogue, depuis plusieurs semaines. Et nous partageons tous le même objectif de faire un plan de retour des élèves sécurisé, à la fois pour les jeunes mais aussi le personnel, où la santé est la priorité. Concrètement, pour juin, on est sur un retour partiel avec seulement certaines formations et niveaux présents. Au regard des dispositions prises par l’État, il n'y aura pas de retour des terminales.

Selon vous cette réouverture est-elle vraiment nécessaire ?

Je tiens à rappeler que l’on est sur un scénario de déconfinement progressif, qui se passe bien et qui permettra la réouverture des établissements scolaires, pour des raisons pédagogiques, psychologiques, de confort de vie et organisationnelles.

Bien qu’il y ait eu une véritable continuité pédagogique et que globalement l’enseignement distanciel se soit bien passé, les jeunes en formation professionnelle ont pris pas mal de retard du côté de la pratique. Les enseignants ont su innover pour leur proposer du scolaire, mais ça ne remplace pas tout. Les apprenants qui ont un véritable goût du métier vont avoir besoin qu’on les nourrisse avec des gestes, de la technique, du concret. C’est compliqué de faire de la soudure à l’arc, ou encore un suivi sanitaire de troupeau en visio ! De plus, on ressent l'envie des jeunes de revenir dans « leur lieu de vie ». La grande majorité d’entre eux sont internes et l’établissement est un peu leur maison. Ils ont hâte de retrouver leurs camarades, leur vie étudiante, même si celle-ci ne sera pas la même qu’avant.

Avez-vous évalué le taux de jeunes souhaitant revenir ?

Nous envisageons de sonder les familles de façon très calée, avec un formulaire, dans la dernière dizaine de mai. L’avantage c’est que les familles auront déjà eu le temps de voir leur situation s’éclaircir et de s’organiser au déconfinement.

Tout est prêt pour les accueillir ?

Nous sommes impatients de revoir les élèves et plutôt sereins. Il n’y a pas d’inquiétudes à avoir, notre équipe est sur le pont depuis plusieurs semaines et trouve chaque jour des solutions, des moyens qui garantissent de bonnes conditions, tant au point de vue sanitaire que pédagogique (limite du nombre de personnes, distanciation, sens unique, désinfection...). Rien n’est impossible si on réfléchit avant, si on anticipe et que l’on se donne les moyens de pouvoir réussir quelque chose.

Propos recueillis par Doriane Mantez

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