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Un temple thermal pour soigner les chevaux

Depuis un an, Caroline Lawson a ouvert un concept inédit : le Temple thermal équin Needwell. Elle soigne les chevaux grâce à une série de soins, dont l’hydrothérapie.

Caroline Lawson a un parcours singulier. Âgée de 34 ans, elle exerce une activité de remise en forme, réhabilitation et accompagnement de la convalescence des chevaux depuis sept ans en suivi des chevaux sportifs jusqu’au niveau olympique. D’abord itinérante en Alsace, elle fait l’acquisition en 2017 d’une ferme à restaurer dans le Perche de 7,5 hectares pour créer de toutes pièces son activité de thermalisme équin.

 « Temple thermal, cela peut faire un peu pompeux comme nom, mais l’idée est de proposer des soins cinq étoiles au chevaux  » affirme-t-elle. Ainsi, elle propose une gamme de soins complets à ses pensionnaires : massages thérapeuthiques, soins en thalasso, streching, solarium...

Sa méthode «  Needwell  » est destinée à rattraper des pathologies équines ou à apporter du confort aux chevaux de sport. 

L’idée des soins et de la réadaptation physique des chevaux est issue de son histoire personnelle. « J’étais dans l’armée de terre en artillerie. Un jour j’ai eu un accident et j’étais paralysée. Les médecins m’ont dit que je ne remarcherais pas. » confie-t-elle.

Elle va de spécialistes en spécialistes sans trouver la solution mais sans altérer sa volonté de remarcher.

Elle fini par tenter des soins par elle-même. « Les seuls soins qui ont fonctionné sur moi sont ceux que je pratique aujourd’hui aux chevaux. » poursuit-elle. La jeune femme finit par remarcher et remonter à cheval.

Pendant sa convalescence, elle passe son diplôme d’assistante vétérinaire équin. Puis elle part à l’étranger compléter sa formation chez une kinésithérapeute équine spécialisée en anatomie. Elle s’installe à son compte et développe sa méthode de soins en réadaptation physique des chevaux de façon autodidacte. 

En 2017, elle s’installe dans le Perche, à Saint-Germain de la Coudre, dans l’Orne, à la limite de la Sarthe et de l’Eure-et-Loir. « J’aime beaucoup le Perche, nos voisins sont sympathiques » confie-t-elle.

Bien intégrée, elle bénéficie de l’aide de ses voisins agriculteurs pour faucher les prairies. L’axe entre Paris et la Normandie est intéressant pour sa clientèle.

Le temple thermal ouvre après un an de travaux. Tout a été créé selon l’objectif d’être tourné 100 % pour le cheval : écurie haut de gamme, salle de soins complète et piscines pour la balnéothérapie. « J’ai créé ce concept et le marché. Je n’ai pas de concurrents directs. D’autres centres proposent des soins en machine, moi je fais à la place des machines. Je travaille avec les vétérinaires, qui dans certains cas délivrent des ordonnances de soins  » poursuit-elle. 

Ainsi, les quatre bassins qu’elle a conçus lui permettent de marcher avec les chevaux en toute sécurité. Selon la pathologie, les chevaux peuvent bénéficier d’un bassin avec des jets ou d’aller marcher en immersion quasi-totale par tous les temps, car la hauteur de l’eau peut être réglée à la demande.

« Nous avons mis six mois à faire des recherches pour concevoir les bassins qui correspondent à mon activité. Les bassins et les lagunages sont sans traitement chimique, ce qui nécessite un entretien important.  » assure-t-elle. Elle peut compter sur le soutien quotidien de son père, retraité. L’eau est issue d’une source qui coule sous le domaine. Traitée et purifiée, elle permet d’abonder les infrastructures qui ont nécessité des investissements conséquents. 

Depuis le lancement de son activité en 2018, les clients viennent des quatre coins de la France. Elle accueille cinq à six chevaux maximum à la fois pour leur apporter des soins complets dont les tarifs s’échelonnent de 145 euros hors taxes à 2 500 euros pour le mois complet.

La durée de séjour est variable, de trois jours à une semaine pour un suivi sportif à un mois minimum pour de la rééducation traumatique. « On m’amène souvent des chevaux pour lesquels leurs propriétaires ont tout tenté avec les vétérinaires sans amélioration. J’ai un taux de réussite exceptionnel pour la réadaptation, ça donne de l’espoir.  » pointe-elle.

Avec une méthode douce et assurée, tous les chevaux durant leur passage rentrent dans l’eau sans se braquer. Ils peuvent ainsi tirer les bénéfices de leurs séjours.«  Il faut s’adapter à chaque cheval, car avec la poussée d’Archimède, l’eau peut-être aussi bénéfique que destructrice  » souligne-t-elle.

Elle affiche complet depuis janvier et accueille les chevaux de cavaliers internationaux. Suivie par 43 000 followers sur Facebook, selon elle le bouche à oreille fonctionne bien. Elle forme des vétérinaires et ostéopathes à sa méthode. La cheffe d’entreprise souhaite prospérer, continuer à développer son activité. Elle a même démarré un élevage équin l’an dernier...

Agnès Laplanche

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