Aller au contenu principal

Lait
Un troisième contrat tripartite pour la Filière qualité Carrefour

Carrefour, l’Association des producteurs laitiers du bassin Centre et la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel se sont réunis le 3 mai dans le Perche, afin de signer un nouveau contrat Filière qualité, pour la crème UHT.

Mardi 3 mai, aux Autels-Villevillon. La signature du contrat tripartite sur la ferme de Christophe Provot (au c.) est aussi l'occasion pour l'éleveur de présenter son exploitation.
Mardi 3 mai, aux Autels-Villevillon. La signature du contrat tripartite sur la ferme de Christophe Provot (au c.) est aussi l'occasion pour l'éleveur de présenter son exploitation.
© J.M. - Horizons

Après le lait UHT et le lait bio, c’est au tour de la crème. Les responsables de Carrefour, de la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) et de l’Association des producteurs laitiers du bassin Centre (APLBC) se sont retrouvés mardi 3 mai sur la ferme de Christophe Provot, aux Autels-Villevillon, pour la signature d’une convention tripartite de la Filière qualité Carrefour sur la crème UHT. Celle-ci offre plus de visibilité et de perspectives aux 326 producteurs concernés avec des garanties de volumes sur trois ans, ainsi qu’une plus juste rémunération grâce à un prix certifié par le Bureau Veritas.

Un équilibre à trouver

Christophe Provot exploite depuis 2004 la Ferme des Grandes ­Brunelières, dans la famille depuis quatre génération. Il possède environ 200 bêtes, dont 90 vaches laitières et 105 gestantes. Depuis son changement de laiterie en 2018, l'éléveur produit pas moins d'un million de litres de lait pour LSDH. Sa production suit une charte équitable : pas de soja OGM, pas d’huile de palme et pâturage. Pour l'exploitant, cela complique les choses au niveau du rationnement pour créer la matière grasse présente dans le lait, mais il essaie d'équilibrer ce manque en augmentant la quantité d'herbe pour ses bêtes. Son activité est aussi mise en difficulté avec l'augmentation généralisée des charges, mais selon lui « il faut garder la tête froide ».

Emmanuel Vasseneix, président de LSDH, explique d’ailleurs que c’est pour cela qu’il privilégie « des prix réguliers, et qui ne suivent pas à la lettre les cours. Nous ne sommes pas des coureurs de sprint, mais des coureurs de fond ». Cependant, aujourd'hui les prix sont tout de même revalorisés à 430 euros les 1 000 litres, contre 390 euros en 2021, tant pour le lait que la crème.

Meilleure valorisation

Pour la directrice des marques alimentaires Carrefour, ­Martine Loyer, l'enjeu est de « préserver une juste rémunération pour maintenir le lait dans nos campagnes ». Dans ce but, les transformateurs industriels tels que LSDH sont indispensables car ils « aident à construire ces filières avec leur expertise ». De plus, pour que cela fonctionne à tous les étages « il faudra transmettre cette idée jusqu’au consommateur pour qu’il admette ces productions plus valorisées ».

Cette initiative doit s’inscrire dans le temps pour le bien des producteurs de la filière. Pour le président de LSDH, « la filière doit se baser sur trois piliers : un prix rémunérateur, une visibilité et de la reconnaissance pour le producteur ». Christophe ­Provot conclut cette rencontre en expliquant que ces initiatives « redonnent du sens au métier de producteur », il se sent plus intégré dans le processus et donc davantage acteur dans ces échanges.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
Publicité