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Interview
« Un véritable coup du sort pour les betteraves »

Depuis mardi 6 avril, le téléphone du président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) en Centre-Val de Loire, Alexandre Pelé, n’arrête pas de sonner…

Horizons : Quel impact a eu le gel sur les plantations de ­betteraves ?

Alexandre Pelé : Les planteurs sortent d’une récolte catastrophique liée à l’épisode viral de la jaunisse survenu l’année dernière. Cette année, nous avions de bonnes conditions de semis et le sort s’acharne avec le gel. Un passage à - 5 °C, un 5 avril, est un véritable coup du sort. Aujourd’hui 20 000 hectares de betteraves sont à semer de nouveau en région Centre. À quelques mois d’intervalle, ce sont deux caps difficiles à passer.

Y a-t-il des récoltes à sauver ?

Nous avons eu deux périodes de semis cette année. Une première période a eu lieu aux alentours du 10 mars : elle doit être entièrement ressemée. La brutalité du gel a tout stoppé. En ce qui concerne la seconde période de semis, nous avons encore des doutes.

Comment remotiver les planteurs ?

C’est une tâche compliquée de garder motivés les betteraviers. Le coût financier est important, il représente 250 euros de l’hectare minimum pour la semence. S'ajoute la façon et nous montons à 300 euros. Le potentiel a diminué d’environ 250 euros de l’hectare. Au global, la perte à assumer est de 500 euros de l’hectare.

Mais il faut tout de même rester positif : les aléas climatiques font partie intégrante de notre profession. Aujourd’hui nous pouvons être assurés contre ces aléas. Cet épisode de gel prouve qu’il est important pour les agriculteurs de se faire assurer. Il ne faut pas se laisser abattre : ce n’est de la faute de personne. Il faut maintenant se projeter vers l’avenir.

Si nous voulons continuer de faire de la betterave, il faut ressemer rapidement.

Pour en savoir plus : https://www.cgb-france.fr/

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