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Une année catastrophique dans de nombreuses zones du Loiret

On observe des rendements de 20 à 50 q/ha en blés et orge d’hiver dans les zones loirétaines les plus touchées.

© Doriane Mantez

Chez certains agriculteurs, cette campagne est du niveau, voire parfois pire que celle de 2016   !

Les zones les plus impactées sont le Gâtinais de l’Est, le Berry, la Puisaye, le Val de Loire, l’Orléanais mais même dans les zones habituellement plus productives on observe une très forte hétérogénéité dans les rendements, soit sans doute près des deux tiers du département qui sont fortement impactés.

Cette année pour avoir de bons résultats il fallait avoir des terres saines, irrigables et avoir pu semer en bonnes conditions.

La forte pluviométrie automnale n’a pas permis de réaliser des semis de blé et d’orge d’hiver de bonne heure et quand cela a pu être fait, la présence continue de pucerons a provoqué sur les orges d’hiver, mais aussi sur les blés, des dégâts importants de jaunisse du fait de l’interdiction des néonicotinoïdes (certaines parcelles ont même été retournées).

Les semis tardifs ont souvent été implantés en mauvaises conditions et dans les terres hydromorphes l’enracinement n’a pas pu se développer correctement. Enfin, la sécheresse printanière a fortement limité la valorisation des apports d’azote et la montée des épis.

Cette succession d’évènements contribue à des pertes de rendements de 20 à 100  %. Par contre et heureusement, la qualité des grains est correcte.

On observe ainsi des rendements de 20 à 50 q/ha en blés et orge d’hiver dans les zones les plus touchées. Les rendements en colza sont moyens (20-25 q/ha) et on confirme sur cette culture la nécessité d’un développement rapide dès le semis pour mieux résister aux attaques d’insectes (ce qui nécessite irrigation si nécessaire voire fertilisation).

Les orges de printemps semées en janvier ou février et arrosées au printemps donnent des résultats corrects même si les calibrages sont un peu faibles, par contre les orges semées en mars du fait de la pluviométrie de janvier / février sont souvent très décevantes. Les blés durs sont moyens avec néanmoins une qualité correcte et un bon prix.

Les résultats des protéagineux d’hiver ou de printemps sont tous mauvais, les pois de conserve ont été fortement virosés et handicapés par la structure de sol, 34  % de perte par rapport au rendement prévisionnel.

Par contre les résultats en carottes et en cerises sont corrects. Les seules parcelles qui tirent leur épingle du jeu sont les terres saines (limons profonds ou argilo-calcaires) qui ont pu être irrigués au printemps et qui présentent des rendements quasi normaux.

Cette situation met en péril la pérennité de certaines exploitations d’autant que la récolte catastrophique de 2016 n’était pas forcément digérée, et que les années 2017-2018 et 2019 n’étaient pas exceptionnelles.

A minima, les trésoreries sont mises à mal et nécessiteront des appuis bancaires.

Faire le point avec la Chambre

Les équipes de la chambre d’Agriculture du Loiret proposent aux agriculteurs un entretien individuel et confidentiel avec un conseiller de la Chambre afin de faire le point sur leur situation.

Le coût de cet entretien est entièrement pris en charge par le Département du Loiret et la chambre d’Agriculture, dans le cadre du dispositif LEA.

Pour prendre rendez-vous, contactez Élise Pereira Girard au 02.38.71.95.77, ou vos conseillers de GDA.

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