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Une année de mobilisation pour Jeunes agriculteurs 28

Le syndicat Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir a organisé son assemblée générale annuelle le 15 janvier à la chambre d’Agriculture. Cependant, son assemblée générale statutaire, le matin, n’a pas permis de lui trouver son nouveau président. Ce sera fait trois jours plus tard avec l’élection de David Faucheux.

C’est la première fois que cela arrive en Eure-et-Loir : à l’issue de son assemblée générale statutaire, qui s’est déroulée à huis clos le matin du 15 janvier, le syndicat Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir n’avait pas encore trouvé son nouveau président.

De fait, Théophile Pelé, qui assurait ce rôle depuis deux ans, avait souhaité se retirer : « Je tire ma révérence au niveau de Jeunes agriculteurs. Mais je suis sûr que la relève est assurée », a-t-il lancé un peu plus tard dans son discours d’ouverture de la réunion devant une salle Mathurin -Régnier de la chambre d’Agriculture particulièrement bien garnie. 

Cette absence de chef n’a pas empêché le syndicat de dérouler son programme. Et c’est en vidéo qu’a été décliné le rapport d’activité de l’exercice écoulé. Une année particulièrement dense, marquée du sceau de la crise, particulièrement dans le secteur de l’élevage. Ainsi Jeunes agriculteurs a mené une série d’opérations dans le département tout au long de l’année. Autant d’actions qui ont porté leurs fruits.

Néanmoins, il reste beaucoup à faire, comme l’a souligné Fabien Navet, le président JA du canton d’Authon-du-Perche : « Je voudrais pousser un cri d’alarme : les éleveurs sont de plus en plus dans la tourmente, la situation empire. La politique agricole est abandonnée, on fait de nous des opprimés ! »

Si l’année a été riche en combats syndicaux, elle l’a été tout autant sur le plan de la communication », rappelle la responsable du groupe éponyme du syndicat, Clémence Gouin, à la fin de la réunion : « Et l’année 2016 ne sera pas en reste avec une grande opération de communication “Affiche ta passion” dans un nouveau format car, si notre agriculture souffre d’un point de vue économique, elle souffre aussi en matière d’image... Il est important de reconquérir l’opinion publique », pointe-t-elle.

C’est à Sylvain Reverchon, le nouveau directeur des Territoires, qu’est revenu le soin de clore les travaux de l’assemblée : « Si aujourd’hui beaucoup de décisions sont prises en région, la DDT est là, à vos côtés, pour travailler à faire évoluer un certain nombre de réglements et faire remonter vos difficultés. »

Il ajoute : « J’ai apprécié l’engagement et la conviction avec laquelle les choses ont été dites tout à l’heure. C’est important qu’il y ait des gens capables de parler avec leurs tripes », souligne-t-il, avant d’émettre un vœu : « Osez !, pour que vous soyez encore aussi nombreux l’an prochain. »

Une bonne part des travaux de l’assemblée a été consacrée à une table ronde réunissant une brochette d’agriculteurs innovants. À commencer par Denis Lhuillery, venu avec son fils Florian parler de la culture du chanvre : « La première récolte a été compliquée et j’ai pensé arrêter, mais après ça s’est fait », a-t-il témoigné. Ajoutant : « Et c’est rentable ! Nous ne pensions pas que l’huile se vendrait aussi bien, ce qui a permis de garder mon fils sur la ferme. Pour la paille, il faut encore faire connaître le produit que nous voulons vendre localement pour l’isolation. » Ils prévoient d’en implanter six hectares l’an prochain.

Jean-Edouard Jeauneau est lui aussi venu témoigner de sa démarche. Éleveur bio aux Étilleux dans le Perche, il produit du foin de très grande qualité et de la viande de terroir : « Je ne suis pas un intégriste du bio, mais il faut coller à la demande de la société. C’est un choix difficile. J’ai galéré vingt ans et c’est toujours compliqué », a-t-il relevé : « Aujourd’hui, il faut être fier de ce que l’on produit, que le lieu où l’on produit ne soit pas dégradé et que l’on n’en vive pas trop différemment des autres catégories de la société. »

François Lorin, quant à lui, a entrepris de cultiver de la moutarde sur son exploitation en 2010. Mais pas comme Cipan, pour la mettre en pots... Il lui faudra quatre ans avant de la commercialiser : « ça a mis du temps, la page était entièrement blanche. Nous devions créer la filière de A à Z. J’ai fait et refait jusqu’à trouver la bonne recette. Quand on sort un produit aujourd’hui, il faut qu’il soit parfait. »

Si la réunion du conseil d’administration de Jeunes agriculteurs, le matin du 15 janvier, n’a pas permis de lui trouver un président, tout est rentré dans l’ordre lors de celle qui s’est déroulée trois jours plus tard. Ainsi, après constitution du nouveau bureau, c’est David Faucheux qui a été choisi le 18 janvier pour devenir le président de la structure.

Installé depuis 2006 en grandes cultures à Péronville et au sein du bureau depuis quelques années, il a occupé les places de vice-président en charge de l’installation et de trésorier durant quatre ans (au département et à la région), il en a même assuré la présidence par interim quelques mois suite à la démission de Thibault Guillou en décembre 2011.

Par ailleurs, Pierre Manent en devient le secrétaire général. Installé dans le Perche, il a été l’un des instigateurs des actions menées l’an passé dans ce secteur.

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