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Coopérative
Une campagne 2021-2022 satisfaisante pour AgroPithiviers

Le 2 décembre, la coopérative AgroPithiviers a tenu son assemblée générale à Dadonville. L’occasion pour ses représentants de revenir sur la dernière campagne et présenter les investissements à venir.

Vendredi 2 décembre, à Dadonville. Il y avait du monde pour la seconde partie de l'assemblée générale de la coopérative AgroPithiviers.
Vendredi 2 décembre, à Dadonville. Il y avait du monde pour la seconde partie de l'assemblée générale de la coopérative AgroPithiviers.
© A.B. - Horizons

Après une première partie d'assemblée générale en huis clos, vendredi 2 décembre à Dadonville, la coopérative AgroPithiviers a présenté une synthèse de son dernier exercice. « Cette campagne marque un retour à la normale en termes de rendement, a souligné Benjamin Top, directeur général de la coopérative. Le climat compliqué pendant la moisson a fortement pénalisé la qualité et les rendements des orges de printemps, poursuit-il. La bonne surprise est venue des tournesols et du maïs. Après une année 2020 compliquée en termes de climat, nous constatons un retour proche de la moyenne : le volume est satisfaisant, et malgré une qualité dégradée, le travail du grain réalisé par les silos nous a permis d’éviter le déclassement auprès de nos clients et de ne pas sanctionner nos adhérents ».

Le conflit russo-ukrainien

Comme pour beaucoup, la guerre en Ukraine a eu un impact sur les prix d'AgroPithiviers. « Nous avons atteint les meilleurs prix de l’histoire de la coopérative, précise Benjamin Top. Nous avons payé les oléagineux de nos agriculteurs à plus de 560 euros, les blés durs à plus de 370 euros, malgré la qualité très dégradée, et des blés tendres à plus de 260 euros/tonne. Nous récoltons enfin les fruits de notre volonté d’investir dans nos outils ».

Le chiffre d’affaires de la structure a également enregistré une forte hausse. « En dépit de l’instabilité des marchés, notre marge commerciale a été préservée, explique le directeur général. La valeur ajoutée de cette campagne fait partie de l’une des plus élevées de la coopérative ». Toutefois, les charges externes commencent à augmenter, faisant apparaître les prémices de l’inflation. La coopérative affirme cependant ne pas vouloir ralentir son plan d’investissement. « Nous avons déjà investi plus de 5,5 millions d’euros dans nos outils ces trois dernières années », explique Benjamin Top.

Nouveau silo à Léouville

AgroPithiviers a lancé la semaine dernière la construction de son nouveau silo d’une capacité de 10 000 tonnes. Situé à Léouville, ce bâtiment sera sans insecticides, entièrement en groupe froid et composé des petites cellules afin de donner accès aux contrats de production à tous les agriculteurs de la zone ouest de la coopérative. Benoit Ferrière, président d’AgroPithiviers, espère qu’il sera fonctionnel pour la moisson 2023.

Enfin, afin de faciliter la vie de ses collaborateurs, l’entreprise a décidé de changer intégralement l’architecture de son système d’information. Cela représente 650 000 euros d’investissements pour les quinze ans à venir en complément des 4 300 000 euros pour le silo.

Actualités et soutien

Pour conclure, Benoit Ferrière a tenu à revenir sur deux actualités marquantes pour le monde agricole. « Cette semaine (la semaine 48, NDLR) a été ponctuée par deux événements symboliques. Tout d'abord, la baguette de pain française a été inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco. Un honneur pour nous, céréaliers, agriculteurs et paysans français. D'autre part, la réforme des retraites agricoles a été modifiée : désormais, elles seront calculées sur les 25 meilleures années de l'agriculteur et non plus sur l'ensemble de sa carrière (voir page 16, NDLR) ». Enfin, le président a apporté son soutien aux agriculteurs de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres.


Le marché du carbone : une opportunité ?

À la suite de son assemblée générale, le conseil d'administration d'AgroPithiviers a laissé la parole à Frank Garnier, ingénieur agronome et membre de l'Académie d'agriculture de France, afin de présenter un état des lieux du marché du carbone.
« Il y a eu une prise de conscience progressive depuis les années 2000, déclare l'expert. La baisse de la matière organique dans les sols est généralisée en France et en Europe. Nous avons besoin de produire et d’utiliser de la fertilisation minérale, mais nous avons de moins en moins de matières organiques et de fertilisation organique à disposition. Cette situation engendre une baisse de la matière organique dans les sols ». Les spécialistes estiment que l'Europe a perdu 50 % de matière organique contenue dans ses sols au cours de ces trente dernières années. Cependant, il demeure un potentiel de séquestration considérable dans les sols agricoles et forestiers. « En fonction des cultures et du point de départ, nous pouvons aller jusqu’à trois tonnes de captation et de stockage de carbone dans les sols, poursuit l'agronome. Il y a urgence à exploiter ce potentiel ».
Selon les études, les taux de matières organiques sont relativement bas dans les zones de grandes cultures, contrairement aux zones d'élevage. « À terme, ces faibles taux vont créer des problèmes d’érosion et de réserve utile en eau. Nous avons donc intérêt à prendre ce sujet au sérieux de façon à ce que ces sols restent durablement productifs », conlut l'expert.
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