Aller au contenu principal

« Une haie bien réfléchie ne gêne pas »

Polyculteur à Pringy (Seine-et-Marne), Marc Allard a planté 6,2 km de haies à l’automne dernier.

Pringy, mercredi 20 mars. Marc Allard et son fils Matthéo au milieu d'une des haies qui longe un chemin.
Pringy, mercredi 20 mars. Marc Allard et son fils Matthéo au milieu d'une des haies qui longe un chemin.
© L.G.-D. - Horizons

« Si l’implantation d’une haie représente un intérêt écologique, elle permet d’éviter les intrusions dans les parcelles et visuellement, dans dix ans, ce sera très joli. On allie l’utile à l’agréable avec cette barrière naturelle, explique Marc Allard, polyculteur à Pringy (Seine-et-Marne) qui a planté 6,2 km de haies simples et doubles fin novembre. En effet, je dois faire face à de multiples intrusions en voiture, moto et de promeneurs. Une haie ne leur donne pas envie de traverser la plantation ».

Au total, 4 600 plants dont 400 arbres — chênes, merisiers, tilleuls, cormiers, noyers, alisiers principalement — ont été installés le long de parcelles de l’exploitation de l’agriculteur et de la SCEA dont il est associé exploitant aux côtés de son frère et de sa sœur. Elles sont réparties sur les communes de Pringy, Saint-Sauveur-sur-École, Orgenoy et Saint-Fargeau. Parmi les arbustes, on trouve des troènes, sureaux, fusains, de l’aubépine, des bourdaines, etc.

Les arbustes sont plantés tous les 1,25 m, tous les 75 cm en double, et les arbres tous les 6 mètres. Ces derniers ne sont pas présents partout, notamment à proximité des lignes électriques et à Orgenoy. Les plantations sont couvertes de paille et entourées d’une protection à gibier. Deux à trois semaines ont été nécessaires pour la plantation et tout autant pour l’installation des protections qui devront être enlevées dans cinq ans. 160 ballots carrés de 300 kg ont été épandus à l’aide d’une pailleuse, récemment acquise par l'exploitant. Un nouveau paillage durant la période estivale sera nécessaire, ce couvert évitant la pousse de l’herbe et maintenant l’humidité.

Afin de mener à bien ce chantier, il a travaillé en collaboration avec l’association Agrof’ile qui s’est occupée de la plantation, de l’achat des arbres et de monter le projet. S’il n’avait pas besoin de haies pour la Pac, il pense demander la MAEC (Mesure agro-environnementale et climatique) Haies.

Ce projet a été aidé à hauteur de 80 % via Eau de Paris et le PNR (Parc naturel régional) du Gâtinais français. Le reste à charge reste donc faible. Des écoles de la commune ont participé à la plantation, soit environ 150 écoliers sur une journée, répartis entre le matin et l’après-midi, dont la classe de son fils.

Novice en matière de haies, Marc Allard a suivi la formation sur ce thème proposée par la chambre d’Agriculture de région Île-de-France à Brie-Comte-Robert en décembre dernier.

Outre le vandalisme — vols de pieds et arrachage des protections, plus par méconnaissance, utilisées pour sortir les voitures embourbées dans les chemins —, l’implantation de haies, plantées à deux mètres des limites des voisins, n’est pas appréciée de tous. Pourtant, selon l’agriculteur « une haie bien réfléchie et bien positionnée ne gêne pas pour le travail. Je pense la laisser en pousse naturelle et la tailler dans quelques années pour la maintenir à 1,80 m et pourquoi pas dans quinze à vingt ans exploiter le produit de la taille ou du broyage ». À terme, il envisage aussi un projet d’arbres fruitiers en agroforesterie.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Législatives : 21 candidats en Loir-et-Cher pour trois sièges
En Loir-et-Cher, 21 candidats se présentent aux élections législatives, pour les trois sièges à pourvoir. Le premier tour de…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Vendredi 5 juillet, à Saint-Avit-les-Guespières. Les remorques se remplissent mais moins vite que d'habitude.
Premiers échos d'une moisson qui s'annonce bien médiocre
Depuis le début du mois, la moisson est bien entamée en Eure-et-Loir. Entre les gouttes, les parcelles d'orge récoltables tombent…
À Puiseux-en-France (Val-d'Oise). Des échantillons de colza sont moissonnés sur la parcelle d'Emmanuel Girard-Boisseau afin d'examiner leur taux d'humidité.
Moisson en Île-de-France : démarrage difficile, rendements à la baisse
En Île-de-France, les épisodes pluvieux à répétition ont freiné le travail de moissonnage. Les orges d'hiver montrent des…
Mercredi 17 juillet, à Mainvilliers. Les performances exceptionnelles de la moissonneuse CR 11 de New Holland, ont intéressé les exploitants du secteur.
La New Holland CR 11 fait forte impression en démonstration
Le groupe Lecoq a accueilli, en Eure-et-Loir, une étape du CR Performance tour. L'occasion de voir en action le 17 juillet à…
Samedi 20 juillet, c'est sous des températures enfin estivales (30 °C) que la moisson se passe près de Saint-Péravy-la-Colombe.
Moisson : la récolte 2024 s'annonce catastrophique en Loiret
La moisson bat désormais son plein dans le Loiret. Les impacts de la forte pluviométrie de ces derniers mois se ressentent plus…
Publicité