Aller au contenu principal

Une récolte qui rassure finalement en Eure-et-Loir

La récolte eurélienne est jugée plutôt correcte par les coopératives. Si les rendements sont hétérogènes en orges et en blé, la qualité est au rendez-vous. La déception vient surtout du blé dur et la satisfaction du colza.

Pour les coopératives, la récolte de cette année s’avère assez facile à gérer, sauf en blé dur, et ne devrait pas poser de problèmes de commercialisation.
Pour les coopératives, la récolte de cette année s’avère assez facile à gérer, sauf en blé dur, et ne devrait pas poser de problèmes de commercialisation.

Il n’y a pas de quoi sauter au plafond mais la récolte qui s’achève en Eure-et-Loir est plutôt rassurante.

De fait, après la moisson catastrophique de l’an passé et les inquiétudes engendrées successivement au fil de la campagne par le gel, les épisodes de sécheresse, les pluies tardives ou les chaleurs excessives de ces dernières semaines, les premiers échos de la moisson classent celle-ci dans la catégorie correcte, en tous cas conforme à la moyenne quinquennale.

« La bonne surprise de l’année, c’est le colza », pointent en chœur le directeur de la coopérative agricole Bonneval Beauce et Perche, Guillaume Rivet et le directeur du pôle agricole du groupe coopératif Scael, Jean-Sebastien Loyer.

En effet, s’il semblait mal parti, il finit en pleine forme avec des rendements souvent au-dessus des 40 quintaux à l’hectare.

Il souligne ainsi sa résilience en ayant sans doute bien profité des pluies, sporadiques mais abondantes en fin de cycle.

En revanche, et sur ce point les deux directeurs sont également d’accord, la récolte de blé dur est (de nouveau) décevante. En plus de rendements qui peinent à atteindre les 70 quintaux, c’est la qualité du grain qui souvent pose problème.

Les pluies et les gros écarts de température sur le grain mûr, ont provoqué des phénomènes de pré-germination pénalisants.

« Après beaucoup de contrôles et d’allotement, nous devrions pouvoir récupérer 40 % de bon », estime Guillaume Rivet.

De son côté, la Scael devrait trouver des débouchés vers la semoulerie.

En blé tendre, la récolte se révèle très hétérogène : « les blés sur blé décrochent par rapport aux blés assolés », relève Guillaume Rivet.

Pour la CABBP, les rendement s’échelonnent ainsi de 70 à 100 quintaux. « Cela va de 60 à 95 quintaux, selon la terre, s’il y a eu de l’eau ou pas », confirme Jean-Sébastien Loyer.

Les PS font apparaitre les mêmes variations et baissent à mesure que la récolte avance en raison des pluies. En revanche, le taux de protéines est bon partout et se situe entre 11,5 et 12,5.

La qualité sanitaire ne pose pas de problème, ni les temps de chute de Hagberg, gages de farines panifiables.

En orges, le constat est similaire avec des rendements très moyens - il manque généralement une bonne dizaine de quintaux - et hétérogènes.

Heureusement, le taux de protéines reste contenu. Au final, tout le monde s’accorde pour dire que la récolte se fait plutôt facilement.

Si les rendements sont corrects, si la qualité est bonne, il y a malheureusement des écarts tels que certains céréaliers vont certainement encore souffrir cette année.

D’autant que les prix restent contenus dans la moyenne, autour de 150 euros la tonne de blé.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
Les préparatifs battent leur plein, comme ici pour la communication dans les commerces et aux bords de routes. L'installation sur site prendra deux jours et mobilisera une quarantaine d'adhérents au moins.
Terre en fête : la ruralité à l’honneur à Dadonville ce dimanche
Plongez au cœur de la ruralité ce dimanche 14 septembre à Dadonville avec Terre en fête ! Animations, animaux, matériel…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
À 10 h 30, un groupe d’agriculteurs s’est réuni devant le magasin Leclerc de Pithiviers. Ils ont mené une action d’étiquetage des produits étrangers (miel, sucre, fruits, pâtes à tartiner…) et sensibilisé les consommateurs. Cette initiative visait à dénoncer en particulier la concurrence déloyale que subit la France.
Des actions dans le Loiret pour dénoncer le ras-le-bol 📹
La FNSEA 45 et les Jeunes agriculteurs du Loiret se sont joints vendredi 26 septembre aux différentes actions qui ont maillé…
Publicité