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Une rencontre pour faire entendre nos revendications à Matignon

La FRSEA et JA Centre ont rencontré le conseiller agricole du Premier Ministre concernant la crise agricole structurelle, les réductions des moyens de production…

La délégation régionale FRSEA/JA avant la rencontre avec le conseiller agricole du Premier Ministre.
La délégation régionale FRSEA/JA avant la rencontre avec le conseiller agricole du Premier Ministre.
© FRSEA Centre-Val de Loire

Dans le cadre de la venue du Premier Ministre à Orléans, jeudi 28 septembre, la FRSEA et JA Centre ont demandé et obtenu un rendez-vous avec Julien Turenne, son conseiller agricole. Que peut-on espérer d’une telle rencontre ? Sans doute, en premier lieu, une prise de conscience de la crise structurelle dans laquelle se trouve l’agriculture de notre région.

Eric Thirouin, président de la FRSEA, a présenté la situation économique de la région : « après 4 ans voire 5 pour certains exploitants de vie à crédit, on n’est plus dans une crise conjoncturelle mais bien en crise structurelle. La prise de conscience de cette situation conditionne toutes nos demandes et revendications : il est plus que jamais indispensable que l’Etat tienne ses engagements et ne vienne pas aggraver la situation avec une réduction de nos moyens de production ». Baptiste Menon, président JA Loiret affirme quant à lui : « on ne peut pas se satisfaire de voir des jeunes installés reprendre un emploi salarié en parallèle de leur exploitation pour pouvoir vivre ! ».

Avec l’appui de graphiques, montrant les rendements et les cours des produits agricoles, la vérité sur la non couverture des coûts de revient saute aux yeux. Les derniers chiffres publiés par la MSA démontrent une baisse des revenus, entre 2012 et 2016, de 66 % sur la caisse Berry-Touraine et 70% sur la caisse Beauce-cœur de Loire. A peine 10 000 € de revenus en moyenne en 2016 (moisson 2016 non incluse) ! Qui peut se satisfaire de cette situation !

Comment accepter :

• des promesses non tenues comme l’enveloppe complémentaire de FAC A de 2015 de plus d’un million d’euros toujours pas débloquée pour les éleveurs de notre région,

• les insuffisances des enveloppes de l’Etat, avec des manques budgétaires criants, sur des dispositifs comme le Plan de Compétitivité et d’Adaptation des Exploitations agricoles (PCAE),

• la non mise en place, pour cause de cacophonie administrative, des aides prévues dans le cadre d’Ecophyto, alors même que les agriculteurs paient la redevance alimentant ce fonds depuis plus de deux ans

• de nouvelles contraintes réglementaires comme l’interdiction d’utilisation de produits phytosanitaires sur les Surfaces à Intérêt Ecologique (SIE)….

• la diminution de soutien avec le transfert supplémentaire du 1er au 2ème pilier, qui représente 25 millions en région, ou la réduction du zonage des Zones défavorisées Simples limitant l’accès aux aides adossées à ce zonage (ex :
ICHN, bonification JA…)

La liste des problèmes aggravant la situation est malheureusement longue alors même qu’il y a une vraie nécessité de redonner de la compétitivité aux exploitations de nos zones intermédiaires. C’est cette vérité qu’ont clairement exposée les représentants FRSEA et JA.

Bien entendu la question du glyphosate n’a pas été passée sous silence. Le glyphosate est  un cas concret de limitation des moyens de production purement et simplement dogmatique. Julien Turenne a réaffirmé ce que le Premier Ministre a publié dans un communiqué quelques jours auparavant : « la France votera contre la proposition de ré-homologation pour 10 ans. Le Gouvernement réaffirme son engagement d’obtenir avant la fin du quinquennat des progrès significatifs vers l’interdiction de l’usage des substances dangereuses et vers une agriculture moins dépendante aux pesticides. »

Eric Thirouin a clairement déclaré au conseiller du Premier Ministre que l’objectif d’interdire totalement les produits phytosanitaires est totalement irréaliste ! Les réseaux FNSEA et JA restent très fortement mobilisés sur ce sujet.

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