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Enseignement
Une sortie en boîte au CFA de Bellegarde

Deux groupes d'apprentis ont donné naissance à des entreprises fictives dans le cadre d'un concours organisé par le Conseil régional.

Les jeunes, entourés de leur formatrice, visent le podium.
Les jeunes, entourés de leur formatrice, visent le podium.
© Loiret agricole et rural

La classe de première année de BTS techniques de commercialisation du CFA de Bellegarde participe au concours Graine de boîte organisé par le Conseil régional. L'idée consiste à créer une entreprise fictive et à réaliser toutes les démarches attenantes : définition du projet, étude de marché, mode de distribution, forme juridique, investissements nécessaires, chiffre d'affaires prévisionnel, etc.

La classe concernée se composant de deux groupes (agrofournitures et produits d'origine forestière), chacun d'eux a élaboré un projet. Commentaire de Laëtitia Boivin-Jousseaume, formatrice au CFA : « Avec des apprentis, la mise en situation est immédiate : j'enseigne autrement. » Notre interlocutrice a ébauché une trame selon les étapes définies par le concours. Un canevas qui reprenait « l'intégralité du programme ». Ensuite, les jeunes ont trouvé l'idée. « Je suis coach indique l'enseignante : je ne fais pas à la place des jeunes, je ne fais que les guider. »

Laëtitia Boivin-Jousseaume poursuit : « Les jeunes ont été très collaboratifs et curieux. Ils se sont montrés très productifs et sont allés plus loin que les exigences que j'avais. Un tel projet avec une classe qui ne joue pas le jeu est inenvisageable ! Or les intéressés n'ont pas hésité à agir : ils ont contacté les banques et différents partenaires susceptibles de les aider. Ils sont dans la compétition et visent le podium. Je suis persuadée qu'ils vont retenir plus de choses qu'un simple cours sur tableau noir. »

Des panneaux d'isolation

Paulin, Astrid et Jonathan représentent la filière forêt-bois. Le nom de leur entreprise : GLC IsoBois. Celle-ci conçoit des panneaux d'isolation à partir des déchets et autres copeaux produits par les scieries. « Les déchets prennent de la place. D'où un coût pour l'entreprise. Ce qui n'est pas rationnel ! Nous proposons de racheter les déchets : l'entreprise concernée y gagne et, en faisant de grandes séries, on peut obtenir des prix réduits. »

Les concepteurs du projet proposent dix euros par tonne. « Sachant que l'employé d'une scierie génère plusieurs tonnes de déchets par jour », cela peut rapidement représenter une petite somme. New Wood : c'est le nom des panneaux. « Ils concilient écologie et esthétisme. » D'une épaisseur de quarante à cent soixante millimètres, ils sont tous d'une taille identique : 2,50 m de longueur et 1,20 m de largeur. Les tarifs varient de 4,80 EUR à 20 EUR le mètre carré, selon l'épaisseur. « Ce sont des prix abordables : nous ne sélectionnons pas la clientèle et, sur le marché, il n'existe aucun autre produit semblable au nôtre ! »

Des phytosanitaires hydrosolubles

Côté agrofournitures, Agathe, Cindy et Camille ont créé CINACADOSE : un concept de vente de produits phytosanitaires hydrosolubles. « Les agriculteurs ne portent pas toujours les équipements de protection individuelle. Or les phytosanitaires sont toxiques. C'est la raison pour laquelle nous avons conçu des sachets hydrosolubles : la dissolution dans l'eau évite tout contact entre la peau et le produit. »

Ce dernier est fabriqué par une firme phytosanitaire traditionnelle et un sous-traitant se charge du conditionnement. « Nous avons vu toutes les étapes de la création d'une entreprise : cela n'est pas le plus compliqué. Le véritable défi consiste à pérenniser la structure. Nous proposons un concept nouveau et l'agriculture se montre soucieuse de l'environnement et de la santé des agriculteurs. » Autant de raisons de croire à l'un et l'autre de ces projets !

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