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Usbif : la betterave, une filière qui a de l’avenir

La ville de Nemours (Seine-et-Marne) accueillait l’assemblée générale de l’Usbif, présidée par Jean-Pierre Dubray.

Après un demi-siècle de marchés réglementés, sous le régime des quotas, pour le secteur betteravier, 2017 est l’année du grand saut vers un monde nouveau, celui de la dérégulation des marchés. C’est dans ce contexte que s’est déroulée l’assemblée générale de l’Union des syndicats betteraviers de l’Ile-de-France (Usbif) sous la présidence de Jean-Pierre Dubray mardi 31 janvier à Nemours.

« Ce nouveau paradigme ne doit pas inciter certains producteurs à aller vers l’intégration. Le partenariat est l’essence même de nos futures relations avec les industriels », a insisté le président Dubray au terme d’une après-midi riche en informations.

Auparavant, Eric Lainé, président de la CGB, avait évoqué l’évolution des instances interprofessionnelles avec la création de l’AIBS (Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre), dont l’enjeu est de fournir un cadre interprofessionnel d’où est exclue la question des prix, droits de concurrence obligent.

Une commission de répartition de la valeur sera notamment instaurée au sein de chaque entreprise pour discuter des éléments concurrentiels dont le prix.

« La fin des quotas doit nous inciter à profiter de cette période pour réorganiser la filière. La volatilité devient un sujet prégnant. Il est important que la filière dispose d’outil de régulation du revenu », a souligné Eric Lainé.

Ainsi, à l’issue de l’accueil par la députée-maire de Nemours, Valérie Lacroute, en présence du sous-préfet de Fontainebleau, Jean-Marc Giraud, une table ronde « sur la gestion du risque : des outils pour le betteravier », animée par Pierre Raye, chef de service économie à la CGB, avait pour objectif  de donner de l’espoir aux planteurs face à la volatilité.

« Après une année 2016 catastrophique, la gestion des risques devra être mieux prise en compte dans la nouvelle Pac. Mais, des solutions privées sont aussi à développer. Il faut faire preuve de créativité ».

Une présentation d’Euronext par Ulrich Von Furstenberg permettait de mieux appréhender la notion de marché à terme et le rôle de celui-ci pour faire face aux risques.

Ce à quoi, le professeur à l’Agrocampus ouest, Jean Cordier a souligné la nécessaire convergence entre le prix physique et le prix à terme.

« Il est bon d’avoir un marché à terme prés de chez soi », a-t-il insisté. Et de poursuivre concernant la Pac : «  si l’Europe veut survivre, elle doit innover. Mais le budget fixe de la Pac est incompatible avec la gestion du risque ». 

Après avoir évoqué la légitimité de la compensation des aides Pac – maintien et création de biens publics, complétude des marchés -, non sans provoquer de vives réactions dans la salle, il s’est attardé sur les réponses à apporter face à la volatilité, que ce soit des  instruments publics, la réassurance, des outils de stabilisation du revenu…

Pour Laurent Wolf, chef du service juridique et fiscal à la FNSEA, « le plus important est la coordination entre tous les outils. La politique de la gestion des risques est un ensemble ».

Premier outil qu’il paraît nécessaire de faire évoluer, l’assurance récolte, afin de développer son intérêt. Des outils fiscaux comme la DPA (Dotation pour aléas) demandent aussi être adaptés. Enfin les résultats d’une enquête de la CGB menée auprès des planteurs sur leurs attentes  ont été présentés aux planteurs.

« Le maitre mot reste la compétitivité. C’est l’un des objectifs du projet Aker, programme de recherche mené par et pour la filière. Soyez fier d’être agriculteur. Ne cédons pas aux critiques des adeptes de la décroissance. Changeons simplement d’ère. Notre filière a de l’avenir », a conclu Eric Lainé.

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