Aller au contenu principal

Valérie Robin, chercheuse sur sa propre maladie

À 33 ans, la chercheuse Valérie Robin mène un travail sur l’amyotrophie spinale, une maladie rare dont elle est elle-même atteinte.

Jusqu’à l’âge de sept ans, Valérie Robin a grandi comme tous les autres enfants. Et puis, progressivement, la maladie s’est invitée dans sa vie. Chutes fréquentes, difficultés à marcher..., le verdict tombe : Valérie souffre d’amyotrophie spinale, une malade rare qui provoque la dégénérescence progressive des muscles du corps dont, à l’époque, on ne sait presque rien. 

« À ce moment-là, nous avons eu le diagnostic clinique mais pas génétique car le gène fautif a seulement été découvert en 1995 », précise la jeune femme.

Rapidement, Valérie Robin doit avoir recours à un fauteuil pour se déplacer mais son mental de battante lui permet de surmonter cet événement : « J’ai suivi une scolarité normale dans des établissements classiques. Je ne me souviens pas avoir souffert de mon handicap durant ces années-là ».

Au moment de s’engager dans des études supérieures, attirée par la recherche médicale, Valérie Robin choisit un cursus d’ingénieur en biologie industrielle. « Je ne savais pas si j’aurai le courage et la possibilité de poursuivre en thèse à ce moment-là », note celle qui n’hésitera pourtant pas longtemps. « En tant qu’ingénieur, on ne peut pas choisir ses sujets de recherche, c’est là que j’ai compris que la recherche sur l’amyotrophie spinale, ma propre maladie, me tenait vraiment à cœur et je me suis lancée dans une thèse ».

Aujourd’hui installée à l’Université de Saint-Quentin-en-Yvelines, Valérie Robin mène ses recherches sur cette maladie depuis presque cinq ans. 

« Au quotidien, j’arrive à faire abstraction du fait que je cherche sur ma propre maladie. C’est lorsque je rencontre les familles de patients que j’ai l’effet miroir », souligne la jeune femme qui explique avoir identifié une molécule capable d’intervenir sur la partie du gène qui fait défaut.  « J’ai mené des tests sur des cellules de patients atteints de la forme la plus sévère pour réinclure cette partie du gène qui manque et ainsi synthétiser la protéine. Ils ont été particulièrement concluants. Désormais, nous sommes en phase de test d’efficacité, de toxicité et de mode d’administration sur animal. En espérant qu’un jour nous puissions passer aux essais cliniques. » 

Si les résultats des recherches de Valérie Robin aboutissaient, cela permettrait aux patients de retarder les effets de la maladie et donc le recours au fauteuil roulant.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Le Mée-sur-Seine, mardi 3 juin. Réunion des membres du conseil d'administration nouvellement élus. Un hommage a été rendu aux sortants.
Conseil d'administration électif de la FDSEA 77
Un conseil électif de la FDSEA 77 s’est tenu mardi 3 juin au Mée-sur-Seine. Samuel Vandaele et Pascal Verrièle sont…
Annie Genevard en Eure-et-Loir sur le sujet de l'alimentation
La ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, était en visite officielle à Châteauneuf-en-…
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
La chambre régionale d'Agriculture Centre-Val de Loire dit non à la méthode HMUC
La session de la chambre régionale d’Agriculture Centre-Val de Loire s’est tenue vendredi 13 juin à Orléans. Les études HMUC…
Le visiteur suit le trajet du lait grâce à un parcours en hauteur, pensé pour comprendre chaque phase du process industriel.
La laiterie de Saint-Denis de l'Hôtel ouvre ses portes
La Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel (Loiret) a ouvert ses portes mercredi 4 juin pour dévoiler les coulisses du lait.
Publicité