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Plateforme technique
À Vallangoujard, le casse-tête des adventices

La dernière plateforme technique de la saison a été organisée vendredi 14 juin par la chambre d'Agriculture de région Île-de-France à Vallangoujard (Val-d'Oise), sur les parcelles d'Alain et Jérémy Vaillant.

Les membres des Cercles des agriculteurs de Magny-en-Vexin, du Vexin et du Pays de France étaient plusieurs dizaines à braver la pluie fine vendredi 14 juin pour assister aux différents ateliers et présentations organisés par la chambre d'Agriculture de région d'Île-de-France et ses partenaires — Soufflet, NatUp, Sevepi, Agora, Alternae, Fredon, l'Institut technique de la betterave (ITB), Horsch et la Fédération interdépartementale des chasseurs d'Île-de-France (Ficif).

La question des conditions météorologiques était sur toutes les lèvres, avec son corollaire : « un niveau de salissement des parcelles très élevé et explosif, la caractéristique de cette année », souligne Stéphane Boulet. Le conseiller technique de la Chambre a animé un atelier désherbage sur le thème Quelles solutions après un échec ? « Quelle que soit la technique mise en place pour lutter contre le ray-grass, étant donné le stock semencier, des graines vont subsister et vous êtes condamné à changer de méthode régulièrement », a-t-il prévenu en introduction. Sur le territoire, ce sont déjà plus de 1 000 hectares de blé qui ont été retournés cet hiver pour cause d'échec de désherbage.

Stéphane Boulet a ensuite présenté les essais d'utilisation d'une écimeuse, qui peut être une solution en cas de première occurrence de salissement. « Étant donné le prix de la machine, le mieux est de recourir à une ETA ou de passer par une Cuma », a-t-il conseillé. Autre stratégie possible, le broyage des menues pailles. Les résultats d'un essai avec une machine importée d'Australie ont été montrés (voir aussi en page 8). « Attention, c'est une technique coûteuse avec une machine qui nécessite une puissance supplémentaire de 120 chevaux », a-t-il ajouté.

Privilégier les cultures de printemps

Les résultats des essais de désherbage chimique sur une autre parcelle, à Magny, ont également été livrés. Si l'apport de Prowl montre une certaine efficacité, reste que dans le cas de parcelles très sales, aucun programme d'herbicide ne fonctionne à 100 %.

Face à cette situation complexe, une préconisation ressort : faire deux ou trois cultures de printemps d'affilée pour « casser » le cycle infernal des graminées. L'orge de printemps, notamment, est l'une des rares cultures à pouvoir étouffer le ray-grass.

La question du désherbage était également au cœur du deuxième atelier sur l'optimisation des produits phytosanitaires sur betterave, animé conjointement par Alexandre Métais, responsable régional Normandie/Val-d'Oise pour l'ITB, et Matthieu Noroy, responsable marketing chez Horsch. Deux stratégies ont été évoquées. La première consiste en la localisation d'herbicide sur le rang suivie par un passage bineuse. La seconde passe par un traitement chimique en plein puis un désherbage mécanique. La première a un coût légèrement plus élevé, de l'ordre de 261 euros/hectare, que la seconde (255 euros/hectare) à comparer aux 222,50 euros/hectare d'une stratégie classique. Pour les pulvérisations localisées, il faut veiller à deux paramètres : « Un système de guidage performant et une grande précision sur l'écartement entre les rangs », a conseillé Matthieu Noroy.

Mathilde Guilloux, conseillère technique de la Chambre, a ensuite présenté les essais variétés blé tendre, avec les traditionnels coups de cœur, déceptions et nouveautés prometteuses de l'année. Un essai avec 50 % de semis en moins a également été mené avec des résultats intéressants sur le rapport densité de semis/nombre d'épis.

Après la visite des stands des partenaires, la matinée s'est conclue par un buffet convivial sous le hangar de Frédéric Pontfort.

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