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Vanupié, l’amour de la liberté

Dans sa vie d’avant, Vanupié était concepteur-rédacteur dans une grande agence de publicité. Du jour au lendemain, il a tout quitté et joue désormais du reggae dans le métro parisien.

« À ce moment-là, je décide que je ne ferai plus jamais rien qui ne me plaît pas. »
© Thierry Descarsin
« À ce moment-là, je décide que je ne ferai plus jamais rien qui ne me plaît pas. »
© Thierry Descarsin

Vanupié ou va-nu-pieds pour dire « va vivre ta vie pieds nus, libre de tout ». L’artiste n’aurait pu trouver meilleur nom, lui qui considère « qu’il faut tout vivre avec passion, la seule solution pour être heureux ».

Le bonheur, celui qui a grandi « à Gif-sur-Yvette chez les bourgeois » l’a cherché durant de longues années.

Adolescent, il fait partie des premiers de la classe « sans jamais ouvrir un livre et fait le mur, la nuit, à la première occasion, guitare à la main ».

Lorsqu’il échoue au bac S à l’âge de dix-huit ans, ses parents le mettent à la porte. Il rejoint alors Paris et de petites rencontres en belles opportunités, il intègre une grande agence de publicité où il devient rapidement directeur artistique puis concepteur-rédacteur. 

« À 22 ans, j’avais un salaire plus que confortable, un triplex en plein cœur de Paris et une copine, tout allait bien. » À un détail près : il vit à cent à l’heure et peine à trouver un sens à sa vie.

Tout bascule lorsqu’à l’âge de 26 ans, il perd son grand-père paternel. La blessure de sa vie. « C’est le premier décès que je connais dans ma famille et ça me dégomme. À ce moment-là, je décide que je ne ferai plus jamais rien qui ne me plaît pas. » 

Le trentenaire aux locks blondes quitte tout et s’exile durant quatre mois aux Caraïbes : « J’avais dans l’idée que je ne travaillerais plus jamais. » S’ensuivent un retour en France, plusieurs mois de galère durant lesquels il « dort parfois dehors » et la création d’un goupe de jazz « qui sonnait comme Sanseverino ».

C’est là qu’il commence à chanter dans le métro parisien. Mais le succès ne vient pas.

Et puis un jour, il doit assurer un concert « tout seul en province car les musiciens n’étaient pas dispo ». La soirée est une réussite et son manager, rencontré peu avant, parvient alors à le convaincre de continuer tout seul.

Ce sera dans le reggae, lui qui a découvert Bob Marley à l’âge de onze ans. « Lorsque j’ai compris le message de paix et de partage délivré dans ses textes, il ne m’a jamais quitté. » 

Après un premier album sorti dans la douleur, plusieurs festivals, de nombreuses déconvenues et quelques grandes scènes dont le Bataclan à Paris, Vanupié — qui chante toujours pieds nus — crée le buzz et ses apparitions dans le métro sont chaque fois remarquées. « Monter sur de vraies scènes ne m’empêche pas de jouer presque tous les jours dans le métro jusqu’à quatre, cinq heures. Parfois jusqu’à épuisement. J’y teste mes futures chansons. Le public du métro est unique. Ceux qui s’arrêtent écoutent vraiment. »

Désormais entouré de grands noms du reggae, Vanupié prépare un nouvel album et a même entrepris de produire lui-même ses « artistes coup de cœur ». Un vent de liberté souffle plus que jamais du côté du métro parisien. 

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