Témoignage
Victor Plichon protège son exploitation par un système d'alarme et de vidéosurveillance
Les cambriolages dans les exploitations agricoles restent un fléau que les agriculteurs subissent régulièrement. Certains choisissent de s'en prémunir à l’aide d’installations de vidéosurveillance, comme Victor Plichon, aviculteur et céréalier à Mosnes (Indre-et-Loire).
Les cambriolages dans les exploitations agricoles restent un fléau que les agriculteurs subissent régulièrement. Certains choisissent de s'en prémunir à l’aide d’installations de vidéosurveillance, comme Victor Plichon, aviculteur et céréalier à Mosnes (Indre-et-Loire).
À la frontière du Loir-et-Cher, à Mosnes (Indre-et-Loire), Victor Plichon, aviculteur et céréalier, a décidé de passer à l’action après une série de vols sur son exploitation à partir de 2022.
Le premier cambriolage, survenu sur son site avicole, l’a convaincu d’investir dans un système de sécurité. « Dès que j’ai subi mon premier cambriolage, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. J’ai contacté un entrepreneur spécialisé dans ce type d’installation et il m’a rapidement mis en place un système d’alarme », raconte-t-il. Malgré ces premières installations, un deuxième cambriolage survient quelques mois plus tard, toujours sur le site avicole.
Plusieurs cambriolages en quelques mois
Lors du premier incident, les pertes restent limitées : quelques bottes et du petit matériel sans grande valeur. Le second, en revanche, s’avère plus coûteux avec le vol d’un disque dur, d’un extincteur et de divers équipements. « Je n’avais pas eu de grosses pertes, autour de 1 500 à 3 000 euros, mais je préférais prendre les devants avant que cela ne s’aggrave », confie-t-il. Décidé à renforcer la sécurité, il installe en 2023 un dispositif complet : caméras de surveillance et système d’alarme anti-intrusion.
À peine une heure après la fin de l’installation, une alerte retentit sur son téléphone. « On venait de finir, c’était en octobre. J’ai d’abord cru qu’un animal avait déclenché l’alarme. Mais en regardant les images, j’ai aperçu des silhouettes suspectes : il y avait bien un cambriolage en cours », se souvient le jeune agriculteur. Victor Plichon prévient aussitôt les forces de l’ordre, tandis que les cambrioleurs prennent la fuite, alertés par le système de sécurité, et inspecte les lieux. « Ils ont surtout pris du fioul, mais grâce aux vidéos et aux alarmes, ils sont partis rapidement et n’ont pas eu le temps de voler grand-chose », précise-t-il.
Un investissement pour limiter les pertes
Après ce troisième cambriolage, Victor Plichon décide d’ajouter d'autres caméras sur certains points stratégiques. Aujourd’hui, il ne regrette pas son investissement. « C’est un coût à prendre en compte, de l’ordre de 5 000 à 6 000 euros, mais cela en vaut la peine. Mieux vaut prévenir que subir des pertes plus importantes », estime-t-il.
Depuis, les cambriolages se sont calmés dans le secteur. « Je n’en ai plus eu depuis, mais je reste vigilant. D’autres voisins ont encore été victimes, alors je reste sur mes gardes, surtout à l’automne quand les nuits rallongent », souligne-t-il. En lien avec la commune de Mosnes, les forces de l’ordre et le syndicat des Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher, il participe à la remontée d’informations et à la surveillance des passages suspects autour de son exploitation. Victor Plichon encourage d'ailleurs ses voisins agriculteurs à s'équiper : « Il est préférable d’avoir ce type d’installation pour éviter d’agir soi-même ». La sécurité avant tout.
Cet article fait partie d'un dossier Vols dans les exploitations