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Vigne : des techniques pour limiter les maladies du bois

Le 29 mars, la deuxième journée de la formation sur la taille Guyot-Poussard, les techniques du curetage et du regreffage, a pris place à Pouillé en présence de François Dal, conseiller à la Sicavac.

Comme chaque année, la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher organise une formation sur la pratique de la taille Guyot-Poussard, du curetage et du regreffage.

« Le problème des maladies du bois, avec la baisse de rendement du vignoble, est l’une des préoccupations majeures des viticulteurs », souligne Alice Durand-Reumaux, œnologue et conseillère viticole à la chambre d’Agriculture.

Le premier jour de la formation était consacré à la taille Guyot-Poussard (réfléchir les yeux, respecter les flux de sève…) dont l’objectif est de conserver l’équilibre du cep d’année en année, de lutter préventivement contre l’esca et donc de diminuer la mortalité.

Le 29 mars, François Dal, conseiller viticole à la Sicavac (Service interprofessionnel de conseil agronomique, de vinification et d’analyses du Centre) a présenté la technique du curetage et du regreffage.

Après avoir bénéficié d’une explication en salle le matin, le groupe de viticulteurs et salariés d’entreprises viticoles s’est entraîné l’après-midi sur des parcelles de gamay et sauvignon, à Pouillé. « Quand un pied est malade, la taille ne suffit pas pour le guérir. Ces techniques sont des pratiques que les anciens utilisaient déjà », précise François Dal.

Le recépage et sa coupe près du sol permettent de reformer un nouveau tronc.

Avec le curetage, le vigneron vient gratter l’amadou, comme un dentiste peut le faire pour une carie. Dans un premier temps, il faut évaluer le bois vivant et le bois mort.

Par la suite, le vigneron vient gratter le bois : s’il y a de l’esca, il y aura de l’amadou. Une fois l’amadou trouvé, le vigneron doit nettoyer au maximum les parties atteintes. « Le sauvignon exprime très vite l’esca car c’est un cépage moins résistant. Le pinot, par exemple, est plus résistant donc les signes de la maladie apparaîtront plus tardivement. »

L’idéal est de marquer à l’automne les pieds avec des symptômes, puis de cureter pendant l’hiver.

« Si le pied est trop atteint, on peut tenter le regreffage », poursuit le conseiller viticole (voir notre vidéo ci-dessous). La réussite du regreffage dépend de plusieurs étapes : un porte-greffe sain et rond pour faciliter le travail ; un greffon d’un diamètre de sept à neuf millimètres et assez droit ; une taille en biseau droit et non courbé ; un greffon positionné sur le bord du porte-greffe sur lequel la vieille écorce a été enlevée.

« Sur le long terme, ces techniques sont moins coûteuses qu’un remplacement et faciles à mettre en œuvre. On obtient un meilleur taux de réussite et un retour du cep en production plus rapide. Le temps pris à pratiquer ces techniques sera gagné plus tard », constate François Dal.

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