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Portrait
Virginie Groleau, restauratrice

Dans son atelier de Dhuizon (Loir-et-Cher), Virginie Groleau restaure des objets en céramique et en terre cuite. L’artisane utilise différentes techniques.

« Je restaure des objets en céramique et en terre cuite, déclare ­Virginie Groleau, artisane à Dhuizon (Loir-et-Cher). Grâce à mon passé de sculptrice et de graphiste, je connais les formes et les couleurs ».

Via la Maison des artistes, notre interlocutrice a suivi une formation de six mois à Nice (Alpes-­Maritimes). Elle explique : « En céramique, on travaille à chaud : nous faisons cuire l’émail. En restauration, on reconstitue à froid ce qui manque avec de la résine. Puis on utilise de la peinture polyuréthane. Celle-ci est résistante et brillante. Sa texture se rapproche de l’émail. Pour les pièces plus fragiles, je recours à l’acrylique. J’adapte la technique à la pièce et tous les travaux doivent être réversibles ».

L’intéressée poursuit : « J’ai de beaux objets (assiettes, lampes, plats, etc.) entre les mains auxquels je redonne vie. Je ressens de la fierté quand je réussis une belle restauration et cette sensation est instantanée. Je n’attends pas que la sculpture soit vendue ! Et les gens sont très heureux de retrouver un objet à l’identique. Ils ne connaissent pas notre travail. Ils sont bluffés ! ».

Une restauration commence par le recollage des morceaux. L’exercice demande de la précision. Puis la Solognote reconstitue les volumes avec de la résine. Soit elle moule, soit elle façonne par ponçage quand la matière est sèche.

Pour peindre, la professionnelle utilise un pinceau, une brosse ou un aérographe. Le vernis pigmenté donne de la profondeur aux couleurs. Une fine couche de résine masque les cassures. Ne reste plus qu’à appliquer le vernis final !

Virginie Groleau explique : « J’effectue des restaurations muséales, semi-illusionnistes et illusionnistes. Les premières consistent à rassembler les morceaux existants. Pour les deuxièmes, on reprend le type muséal auquel on ajoute la création des morceaux manquants et la peinture de certains motifs. Dans le troisième cas, on reconstitue les volumes, les couleurs et la brillance de façon à ne pas voir la restauration. L’objet est comme neuf. »

« Je suis la moins intrusive possible, poursuit-elle. Je préfère parfois une restauration qui se décèle à une restauration invisible mais qui nécessite une peinture envahissante. J’adapte ma technique afin de respecter l’objet. Celui-ci ne m’appartenant pas, je suis obligée de bien travailler. Les pièces ont souvent une valeur sentimentale pour les clients ».

La Dhuizonnaise travaille avec une restauratrice d’œuvres sur papier, une restauratrice de bois doré et une restauratrice de tableaux. Les quatre femmes participent ensemble à des salons.

Virginie Groleau indique : « Un client qui vient me voir aura besoin de l’une de nous pour restaurer d’autres œuvres car il est attaché au patrimoine. Nos techniques diffèrent mais nous échangeons sur nos façons de faire. C’est enrichissant ! ».

Pour aller plus loin : découvrez dans ce film d’Olivier Molinari le travail de sculpteur de Virginie Groleau

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