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Viticulture : les projets et solutions du syndicalisme

Vendredi 7 décembre, Jérôme Despey, secrétaire général et président de la commission viticole à la FNSEA, et Samuel Masse, administrateur JA, se sont rendus dans la vallée du Cher pour présenter la vision politique du réseau sur le devenir de la filière viticole.

Les sujets d’actualité en viticulture ne manquent pas : utilisation des produits phytosanitaires, fiscalité, gestion des risques, main-d’œuvre détachée, plans d’investissements, restructuration du vignoble… Afin de répondre aux différentes problématiques et interrogations de chacun, la FDSEA et Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher ont invité Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA et président du conseil spécialisé vins de FranceAgriMer, et Samuel Masse, administrateur JA en charge des dossiers viticulture, Pac et international à une réunion d’échange vendredi 7 décembre à la salle des fêtes de Pouillé (Loir-et-Cher).

Régulièrement en déplacement dans les départements, Jérôme Despey a commencé par rappeler l’importance « d’être en proximité, sur le terrain, aux côtés des différents acteurs », conscient, comme il l’a souligné, « de la nécessité d’échanger et de partager sur les sujets d’actualité et les préoccupations liées au territoire ».

Parmi les nombreux sujets abordés au cours de cette rencontre, il a débuté par un thème au cœur des débats dans le monde agricole : l’agribashing. Depuis quelques années, l’agriculture est régulièrement accusée, montrée du doigt, stigmatisée, voire agressée dans l’espace public.

« Ces attaques ajoutent au mal-être des agriculteurs qui sont victimes d’un dénigrement systématique, tout particulièrement dans les médias », a-t-il expliqué avant d’annoncer : « On stigmatise sur le sujet de l’alcool et bien sûr les premiers responsables sont les vignerons. Il est grand temps de mettre de l’ordre dans cet agribashing qui mine la profession à tort ! ».

Le secrétaire général a expliqué la position du syndicat et ses attentes vis-à-vis de l’État : « La conquête des parts de marché, des prix via une contractualisation pour éviter la volatilité comme on peut avoir dans le secteur viticole, et avoir des éléments qui permettent d’intégrer les coûts de production. La transition environnementale pourra se faire si et seulement s’il y a un revenu décent et une création de la valeur. Nous avons fait des demandes précises et concrètes. Si les engagements de l’État ne sont pas tenus, nous le dirons ! Mais sans blocages et sans violence », a-t-il affirmé.

En s’appuyant sur les propos de Christiane Lambert « Plus vert, c’est plus cher », Jérôme Despey a souligné le rôle des pouvoirs publics dans cette transition : « On n’a pas besoin d’interdictions, mais d’aide pour trouver des alternatives, des solutions concrètes. On a besoin de plus de recherche et développement pour aller plus vite et répondre à la demande des consommateurs ».

Il a aussi rappelé l’importance de communiquer de « façon pédagogique » pour expliquer au grand public comment travaillent les agriculteurs et les efforts qu’ils fournissent pour « essayer de vivre dignement ».

Pour Samuel Masse, l’une des problématiques du moment est de vouloir « vendre du vert plus vert que vert ». « On se place tout seul en concurrence défavorable alors que c’est un marché commun. C’est aberrant ! ». Après avoir détaillé la nécessité de préserver l’OCM (Organisation commune de marché) spécifique, avec son budget (cadre de la nouvelle Pac), pour un meilleur accompagnement des viticulteurs, développer des parts de marché en France et à l’international, aider à la restructuration des vignobles, à la modernisation des structures, la promotion, etc., la réunion s’est terminée autour du sujet « primordial, mais délicat » de l’emploi en viticulture.

Avec plus de 10 000 déclarations de détachement, le Loir-et-Cher est le premier département de France avec plus de 90 % pour l’agriculture. Un triste record qui place les agriculteurs et notamment les viticulteurs utilisateurs de main-d’œuvre en ligne de mire des pouvoirs publics, qui affichent une volonté de lutter contre les entreprises étrangères qui ne respectent pas la réglementation. « Pour maintenir la compétitivité du secteur, notre syndicat continue de se battre pour conserver l’exonération du TO/DE ».

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