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Vols dans les fermes : les gendarmes aux côtés des agriculteurs

Dans l’Essonne, les gendarmes sont venus à la rencontre des agriculteurs pour les sensibiliser aux mesures de protection à prendre contre les vols dans leurs fermes.

Morigny-Champigny (Essonne), le 13 février. Les gendarmes de l’Essonne sont venus conseiller les agriculteurs pour mieux protéger leur ferme des vols.
Morigny-Champigny (Essonne), le 13 février. Les gendarmes de l’Essonne sont venus conseiller les agriculteurs pour mieux protéger leur ferme des vols.

« Qui d’entre vous a une alarme chez lui ? » Parmi la bonne vingtaine de participants, seuls trois lèvent la main. « Eh bien pourtant, c’est la base de votre protection. Entre un bon verrou et une alarme, privilégiez toujours l’alarme, elle fera fuir les voleurs plus rapidement », affirme le référent surêté de la gendarmerie de l’Essonne, le major Philippe Renoncourt. Ce vendredi 13 février, il est venu, avec un représentant de la brigade de Ballancourt (Essonne), dans la ferme de Christophe Vincent à Morigny-Champigny, à la rencontre des agriculteurs qui se demandent comment lutter contre les vols dans leur ferme. 

« Les faits se multiplient et nous en avons assez. Il faut faire quelque chose avant que certains ne soient tentés de faire justice eux-mêmes », ont fait savoir les deux présidents des unions de syndicats d’exploitants agricoles de Corbeil et d’Étampes, Nicolas Galpin et Fabien Pigeon, à l’initiative de cette rencontre. Au cours de leur intervention, les deux gendarmes ont confirmé que les exploitations agricoles sont de plus en plus prises pour cible par les délinquants. « Les petits commerces, les particuliers et les entreprises sont davantage équipés et protégés alors les délinquants se dirigent vers des sites qui le sont moins et vos fermes sont une cible de choix. »

Le major Philippe Renoncourt a alors égrainé de précieux conseils aux agriculteurs, particulièrement attentifs : « Installez une alarme ou encore de l’éclairage par détection. Dans la mesure du possible, ne laissez pas votre matériel à la vue de tous dans les champs ou dans la cour de votre ferme. Prévoyez un local sécurisé pour le petit outillage très recherché comme les tronçonneuses... » Les gendarmes ont également incité les agriculteurs à s’intéresser à un certain nombres de dispositifs technologiques d’alerte par SMS pour signaler le déplacement d’un de ses véhicules ou une baisse brutale du niveau de fioul dans la cuve par exemple grâce à des capteurs installés sur les équipements. 

Outre ces conseils, les gendarmes ont également invité les agriculteurs à améliorer la communication entre eux et la gendarmerie. « Les chiffres d’actes de délinquance que nous avons ne sont pas le reflet de la réalité car vous ne venez pas systématiquement porter plainte », a rappelé le major : « Même si vous ne souhaitez pas faire cette démarche, prévenez-nous au moins par téléphone de ce qu’il s’est passé. Il faut que nous échangions davantage. 24 heures sur 24, appelez-nous pour prévenir de quelque chose qui vous paraît suspect. Ce sont des renseignements précieux pour établir nos zones de surveillance. » 

Dans l’Essonne, les agriculteurs peuvent désormais prendre rendez-vous pour porter plainte, évitant ainsi une perte de temps, et le référent sûreté, le major Renoncourt, se rend, gratuitement et sur demande, dans toutes les exploitations du département pour apporter des conseils personnalisés sur les mesures à mettre en place pour protéger sa ferme. Le dispositif Alerte SMS, initié par les organisations professionnelles agricoles, est également en place depuis l’été 2014. Quatre alertes ont été envoyées depuis sa mise en place dans le département pour prévenir les exploitants d’actes de délinquance commis près de chez eux. 

Les statistiques agricoles en hausse En Essonne, le nombre de faits délictueux signalés concernant des fermes est minime. En Ile-de-France, le nombre d’actes de délinquance visant une exploitation était de 140 (contre 117 en 2013) en 2014, soit 0,74 % des faits (0,62 % en 2013). Concernant plus précisement les cambriolages, soixante faits ont été enregistrés en 2014 48 en 2013) soit 1,24 % de la totalité des actes enregistrés (contre 0,90 % en 2013). Pour chacune de ses statistiques, les gendarmes ont précisé qu’ils observent une diminution globale des vols en Ile-de-France, sauf dans le milieu agricole où ceux-ci augmentent. 

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